Question écrite n° 29725 :
affaires sociales et santé : structures administratives

14e Législature

Question de : M. Élie Aboud
Hérault (6e circonscription) - Les Républicains

M. Élie Aboud attire l'attention de Mme la ministre des affaires sociales et de la santé sur l'importance de la mise en place d'une instance de concertation réunissant professionnels de la viticulture, acteurs du monde de la santé et pouvoirs publics, tel qu'a pu l'être le Conseil de la modération et de la prévention. S'il convient naturellement de lutter contre les comportements à risque en lien avec la consommation excessive d'alcool, il est également indispensable de bien distinguer le vin des alcools forts. En effet, depuis des années, les dérives les plus marquantes se retrouvent dans ce type de produits. D'ailleurs, le département le plus frappé par le fléau de l'alcool n'est pas connu comme s'abreuvant particulièrement en vin des terroirs. Il convient donc de ne pas s'égarer dans une critique unilatérale et systématique de la consommation modérée de vin. C'est précisément l'intérêt d'instances de concertation dans un domaine requérant, si l'on souhaite être efficace dans la prévention, finesse et subtilité. Il lui demande de bien vouloir lui indiquer ses projets en la matière.

Réponse publiée le 13 mai 2014

Le conseil de modération et de prévention (CMP) a été créé par un décret de 2005, puis institutionnalisé par la loi n° 2006-11 du 5 janvier 2006 d'orientation agricole avec pour mission d'assister et conseiller les pouvoirs publics dans l'élaboration et la mise en place des politiques en matière de consommation d'alcool. Dans le cadre du « choc de simplification », le gouvernement a engagé un mouvement de rationalisation des commissions administratives dans les suites de la publication de la circulaire du Premier ministre du 30 novembre 2012, afin d'éviter des organisations redondantes ou inutiles, qui alourdissent la prise de décision et en allongent parfois excessivement les délais, au profit de méthodes de consultation innovantes et souples. A cette fin, lors du comité interministériel pour la modernisation de l'action publique (CIMAP) du 2 avril 2013, il a été décidé de supprimer 101 commissions consultatives. Le bilan du Comité de modération et de prévention ne justifie pas son maintien dans le cadre des actions de modernisation de l'action publique. En effet, cet organisme n'a pas réussi à organiser la représentation des associations représentatives du champ des addictions, rendant celle des filières économiques dominante dans ses travaux. La consommation et les usages à risque d'alcool représentent un sujet de préoccupation majeure pour le gouvernement, notamment chez les jeunes. Le programme de travail de l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé en témoigne. La nouvelle Stratégie nationale de santé (SNS) lancée par la ministre des affaires sociales et de la santé en septembre 2013 est par ailleurs l'occasion de développer un nouveau mode de dialogue et de concertation, notamment en régions au plus près des Français. Ce dialogue se poursuivra à la faveur des échanges réguliers qui peuvent être entretenus entre les services des administrations centrales et les différents acteurs du secteur concerné..

Données clés

Auteur : M. Élie Aboud

Type de question : Question écrite

Rubrique : Ministères et secrétariats d'état

Ministère interrogé : Affaires sociales et santé

Ministère répondant : Affaires sociales

Dates :
Question publiée le 18 juin 2013
Réponse publiée le 13 mai 2014

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