gynécologues
Question de :
M. Nicolas Dupont-Aignan
Essonne (8e circonscription) - Non inscrit
M. Nicolas Dupont-Aignan appelle l'attention de Mme la ministre des affaires sociales et de la santé sur le risque de pénurie des gynécologues médicaux. Depuis la réforme des études médiales, en 2003, la gynécologie médicale est en situation de mort lente et ce n'est pas en augmentant de 10 ou 15 le nombre de postes chaque année que l'on inversera la tendance à l'extinction de cette profession. Cette situation est d'autant plus préoccupante au moment où, en plus des consultations et des dépistages auxquels les femmes sont incitées à se soumettre par les campagnes nationales de prévention, il faudra prévoir un accompagnement sanitaire des jeunes-filles mineures bénéficiant d'une contraception gratuite. Il souhaiterait savoir si le Gouvernement a l'intention de prendre des mesures déterminantes en la matière par la nomination d'un nombre de postes significatif à l'examen classant national pour parer aux risques de pénurie des gynécologues médicaux et garantir ainsi une véritable offre de soins aux femmes sur tout le territoire national.
Réponse publiée le 30 juillet 2013
Le Gouvernement attache une grande importance au maintien de la profession de gynécologie médicale. En effet, la santé des femmes est une priorité majeure. Les femmes sont attachées à consulter un gynécologue médical. Une enquête publiée en mars 2010 a d'ailleurs démontré que sur un échantillon de 3 000 femmes, 93 % des femmes interrogées souhaitent être suivies par un gynécologue médical pour ses compétences et 60 % parce qu'elles lui font confiance. Plus de 60 % des femmes consultent une fois par an. Le Gouvernement souhaite donc garantir aux Françaises la possibilité d'accéder à un gynécologue médical quand elles le souhaitent. Ainsi, plusieurs réponses ont été apportées concernant la situation démographique de la profession de gynécologue médical. La première mesure est de consolider le DES de gynécologie médicale en tant que spécialité médicale à part entière : le projet de décret qui visait à rendre automatique l'agrément pour la gynécologie médicale des services de gynécologie obstétrique a été retiré. Le nombre de postes offerts à l'issue des épreuves classantes nationales en gynécologie médicale a été porté de 122 entre 2011 et 2015 à 224 entre 2013 et 2017. Dès 2013, le nombre de postes à l'ECN sera de 41, afin de prendre en compte les capacités de formation des CHU. Enfin, pour permettre une répartition plus équilibrée de ces professionnels, le Gouvernement s'est engagé sur la signature de 1 500 contrats d'engagements de service public d'ici 2017 : les bénéficiaires de ce contrat s'engagent à exercer leurs fonctions, à compter de la fin de leur formation, dans des lieux d'exercice spécifiques proposés dans des zones où la continuité des soins fait défaut pour une durée minimale équivalente à celle correspondant au versement de l'allocation (avec un engagement minimum de deux ans). Ce dispositif a été conçu dans le but de renforcer l'offre de soins de premier recours sur le territoire ; il offre donc la possibilité d'accompagner très tôt les étudiants en médecine qui souhaitent s'orienter vers la gynécologie médicale.
Auteur : M. Nicolas Dupont-Aignan
Type de question : Question écrite
Rubrique : Professions de santé
Ministère interrogé : Affaires sociales et santé
Ministère répondant : Affaires sociales et santé
Dates :
Question publiée le 18 juin 2013
Réponse publiée le 30 juillet 2013