Pôle emploi
Question de :
M. Jean-Jacques Candelier
Nord (16e circonscription) - Gauche démocrate et républicaine
M. Jean-Jacques Candelier interroge M. le ministre du travail, de l'emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social sur le mythe des emplois dits vacants. L'utilisation, dans le cadre de la lutte contre le chômage, du concept d'offres d'emploi non pourvues, pose problème. Le ministre reconnaît lui-même manquer de données permettant d'évaluer le phénomène. Les postes ne trouvant pas preneurs seraient entre 200 000 à 300 000. Un chiffre qui représente seulement 0,2 % à 0,3 % des emplois et qui est à mettre en rapport aux 36 millions de contrats signés chaque année et aux 5 millions d'inscrits à Pôle emploi. Pôle emploi, qui évalue, pour les seuls postes dont il a la charge, à 116 000 seulement le nombre d'offres débouchant sur un « abandon de la procédure de recrutement faute de candidat ». Par ailleurs, il n'est pas souhaitable, à travers ce concept des emplois dits vacants, de légitimer le nivellement par le bas et la casse des conditions de travail et de rémunération dans certaines professions. D'après une étude qualitative de Pôle emploi, il ressort qu'au-delà des motifs invoqués directement par les employeurs, « ces échecs se concentrent dans des entreprises qui ont une faible expérience du recrutement », les entreprises ayant des exigences « parfois déconnectées des compétences réellement nécessaires au poste à pourvoir ». Par ailleurs, ces échecs de recrutement sont temporaires dans 60 % des cas. Alors que le mythe patronal des emplois dits vacants sert surtout à culpabiliser les privés d'emploi, il lui demande dans quelle mesure le plan d'urgence pour former 30 000 chômeurs en quatre mois, annoncé à la conférence sociale, peut être autre chose qu'un plan de réduction artificiel du chômage, les demandeurs d'emploi en formation n'étant plus comptabilisés dans les statistiques du chômage.
Auteur : M. Jean-Jacques Candelier
Type de question : Question écrite
Rubrique : Emploi
Ministère interrogé : Travail, emploi, formation professionnelle et dialogue social
Ministère répondant : Travail
Date :
Question publiée le 9 juillet 2013