Question de : M. Jean-Jacques Candelier
Nord (16e circonscription) - Gauche démocrate et républicaine

M. Jean-Jacques Candelier interroge M. le ministre des affaires étrangères sur les raisons du refus brutal de survol du territoire national par l'avion du président Evo Morales. Interdit de passage au-dessus de l'hexagone, l'avion présidentiel bolivien est contraint à 21 heures 40 de faire une escale imprévue en Autriche. Les Boliviens sont, à juste titre, en colère. À La Paz, ils ont manifesté devant l'ambassade de France. L'indignation monte dans plusieurs pays d'Amérique latine. Il lui demande les raisons du refus brutal du survol de la France par l'avion du président Evo Morales, mardi 2 juillet 2013, raisons qui a priori ne peuvent expliquer cette offense au président de la Bolivie.

Réponse publiée le 27 août 2013

Ainsi que le gouvernement l'a indiqué, l'incident qui a affecté le vol de retour vers La Paz du président bolivien en provenance de Moscou, le 2 juillet, résulte d'une erreur technique. Le ministre des affaires étrangères a téléphoné à son homologue bolivien, M. David Choquehuanca, dès le 3 juillet, afin de lui faire part des regrets et excuses de la France pour les aléas que ce malentendu avait causés au Président Morales, chef d'Etat ami. Il lui a également confirmé que le président Morales était le bienvenu en France, à tout moment. Le président Morales a effectué sa quatrième visite en France, en qualité de chef d'Etat, le 13 mars 2013. A cette occasion, il a eu un entretien chaleureux avec le Président de la République, au cours duquel les deux parties sont convenues d'approfondir la relation bilatérale et ont identifié conjointement des pistes de coopération concrètes. La relation entre la France et la Bolivie est ancienne et amicale. Le gouvernement souhaite la développer dans le cadre du dialogue étroit que les deux pays entretiennent de longue date. La France oeuvre depuis un an à un approfondissement des relations entre la France et l'Amérique latine. Le Président de la République a reçu la présidente Chinchilla-Miranda du Costa Rica en mai 2012, le président Pena Nieto du Mexique en octobre, le président Humala du Pérou en novembre, la présidente Rousseff du Brésil en décembre, le président Morales de Bolivie en mars 2013, le président Martinelli du Panama en mai et le président Maduro du Venezuela en juin. Le Premier ministre, accompagné de quatre membres du gouvernement, représentait la France au Sommet UE-CELAC, en janvier 2013, à Santiago. Une dynamique est en place. La France entend la poursuivre car elle repose sur une communauté de valeurs qui fonde, historiquement, ses relations avec l'Amérique latine.

Données clés

Auteur : M. Jean-Jacques Candelier

Type de question : Question écrite

Rubrique : Politique extérieure

Ministère interrogé : Affaires étrangères

Ministère répondant : Affaires étrangères

Dates :
Question publiée le 9 juillet 2013
Réponse publiée le 27 août 2013

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