élus locaux
Question de :
M. Jean-Jacques Candelier
Nord (16e circonscription) - Gauche démocrate et républicaine
M. Jean-Jacques Candelier attire l'attention de M. le ministre de l'intérieur sur une proposition relative au statut de l'élu émise le 19 juin 2013 à l'unanimité de la Commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République de l'Assemblée nationale, suite à une mission d'information. Il lui demande son avis sur la proposition n° 10 d'ouvrir le bénéfice du droit à la suspension du contrat de travail aux adjoints au maire des communes d'au moins 10 000 habitants et aux vice-présidents des EPCI d'au moins 10 000 habitants.
Réponse publiée le 13 mai 2014
Les élus locaux bénéficient de facilités pour concilier l'exercice de leur mandat électif et de leur activité professionnelle. Ils peuvent tout d'abord, grâce aux dispositifs d'autorisation d'absence et de crédits d'heures, se rendre disponibles pour se consacrer aux activités découlant de leur mandat. Ces temps d'absence sont assimilés à une durée de travail effective pour la détermination de la durée des congés payés, pour les droits découlant de l'ancienneté et pour la détermination du droit aux prestations sociales. Afin de pouvoir se consacrer pleinement à leur mandat, certains élus peuvent solliciter la suspension de leur contrat de travail s'ils sont salariés ou leur mise en détachement s'ils sont fonctionnaires. Dans les communes, cette possibilité est ouverte aux élus sur lesquels pèse un niveau de responsabilité élevé c'est-à-dire tous les maires et les adjoints au maire dans les communes de plus de 20 000 habitants. En ce qui concerne les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) ce droit est reconnu au profit des présidents de communautés, des présidents de syndicats mixtes ouverts associant exclusivement des collectivités territoriales et des groupements de collectivités, des vice-présidents des communautés des communes de plus de 20 000 habitants, des vice-présidents des communautés d'agglomération et des communautés urbaines. La suspension du contrat de travail est accompagnée de nombreuses contreparties pour l'employeur lors du retour de l'élu dans l'entreprise (priorité de réembauche, droit à un stage de remise à niveau, droit à un bilan de compétences et à une formation professionnelle, droit au bénéfice éventuel de l'allocation différentielle de fin de mandat). Elle oblige par ailleurs la collectivité à assurer la prise en charge sociale de l'élu (cotisations maladie et vieillesse). Le Gouvernement a engagé une réflexion en vue d'améliorer le statut de l'élu local et soutient, à ce titre, l'initiative prise par le sénat qui a voté, le 29 janvier dernier, la proposition de loi déposée par Mme Gourault et M. Sueur visant à faciliter l'exercice par les élus locaux de leur mandat dont l'examen devrait se poursuivre prochainement à l'Assemblée nationale. Cette proposition de loi comprend, notamment, une disposition qui élargit le champ des bénéficiaires du droit à la suspension du contrat de travail aux adjoints des communes de plus de 10 000 habitants ainsi qu'aux vice-présidents d'EPCI de même taille, qui recueille l'assentiment du Gouvernement. La mission d'information sur le Statut de l'élu de l'Assemblée nationale a également repris cette proposition.
Auteur : M. Jean-Jacques Candelier
Type de question : Question écrite
Rubrique : Collectivités territoriales
Ministère interrogé : Intérieur
Ministère répondant : Intérieur
Dates :
Question publiée le 16 juillet 2013
Réponse publiée le 13 mai 2014