États-Unis
Question de :
M. Jean-Jacques Candelier
Nord (16e circonscription) - Gauche démocrate et républicaine
M. Jean-Jacques Candelier attire l'attention de M. le ministre des affaires étrangères sur la situation de Cubains emprisonnés dans les geôles états-uniennes. Internationalement connus sous le nom des « cinq Cubains », ils sont considérés comme des espions par Washington alors qu'ils n'ont fait que révéler aux autorités américaines le nom d'instigateurs américains d'attaques et d'attentats contre la République de Cuba. Ces Cubains n'ont commis aucun crime contre les États-unis et n'ont jamais représenté la moindre menace pour la sécurité de ce pays. Ils surveillaient des groupes violents d'exilés cubains à Miami dont les actions avaient causé la mort de milliers de citoyens cubains, contribuant ainsi à la lutte antiterroriste. Ils sont pourtant toujours emprisonnés arbitrairement depuis une dizaine d'années. La France s'honorerait d'intervenir auprès du président Barack Obama pour qu'il accorde son amnistie présidentielle et pour que des visas soient enfin accordés aux conjointes afin qu'elles puissent rendre visite à leurs époux. Il lui demande s'il compte se saisir de cette situation.
Réponse publiée le 24 juillet 2012
Les cinq agents des services cubains détenus à Miami en 1998 ont été jugés, et la France ne se prononce pas sur des décisions de justice d'autres pays. Ce dossier s'inscrit dans le cadre des relations bilatérales américano-cubaines. Ni les Etats-Unis, ni Cuba n'ont sollicité l'intervention d'un pays tiers ; il existe d'ailleurs des canaux de communication entre ces deux gouvernements. Ainsi, après les gestes d'ouverture consentis par le Président Obama en 2009, les administrations des deux pays ont relancé des discussions dans des secteurs d'intérêt partagé. En ce qui concerne les épouses de deux des prisonniers, elles ont été reçues au ministère des Affaires étrangères lors de leur passage à Paris en octobre 2010, à l'occasion d'une tournée européenne organisée par des associations de solidarité internationale. Les autorités françaises connaissent leur situation, par ailleurs signalée par Amnesty International, mais ne peuvent intervenir dans des domaines qui relèvent de la souveraineté du gouvernement américain.
Auteur : M. Jean-Jacques Candelier
Type de question : Question écrite
Rubrique : Politique extérieure
Ministère interrogé : Affaires étrangères
Ministère répondant : Affaires étrangères
Dates :
Question publiée le 3 juillet 2012
Réponse publiée le 24 juillet 2012