accises
Question de :
Mme Marie Récalde
Gironde (6e circonscription) - Socialiste, écologiste et républicain
Mme Marie Récalde interroge M. le ministre délégué auprès du ministre de l'économie et des finances, chargé du budget, sur les inquiétudes de la profession viticole au sujet de la fiscalité dite «comportementale » et de l'éventualité d'une hausse des taxes sur le vin à ce titre. Depuis de nombreuses années, la filière viticole est le partenaire actif de nombreuses campagnes d'information ou de sensibilisation à l'égard des jeunes et la profession soutient les politiques qui visent à lutter contre les consommations excessives d'alcool. Par ailleurs, la pertinence d'un lien entre augmentation de la fiscalité sur le vin et les objectifs louables de santé publique, n'a pas été démontrée. Pourtant, une augmentation même légère de la fiscalité aurait des répercussions inévitables sur l'ensemble du secteur viti-vinicole, de l'exploitation à la commercialisation, et en particulier, à l'exportation. Elle lui demande donc de bien vouloir lui faire part de la position du Gouvernement en la matière.
Réponse publiée le 22 octobre 2013
Le vin, à l'instar des autres boissons alcooliques, est un produit soumis à accises. La fiscalité qui lui est ainsi applicable sur le fondement de la directive n° 92/83 du Conseil du 19 octobre 1992 se distingue par son faible niveau. En effet, alors que le vin tranquille supporte une fiscalité de 2,7 centimes par bouteille de 0,75 litre, la même quantité de bière à 5° est fiscalisée à hauteur de 27 centimes et les droits d'accises applicables à la même quantité d'alcool titrant 40° s'élèvent à 5 €. En outre, la fiscalité applicable aux vins tranquilles dans les États membres de l'Union européenne est en moyenne très supérieure aux droits d'accises en vigueur en France. Même si des travaux parlementaires sur la fiscalité du vin ont été conduits notamment par la mission d'évaluation de contrôle de la sécurité sociale (MECSS) du Sénat, il doit être rappelé que le Gouvernement n'a aucun projet de hausse des droits d'accises sur le vin dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale (LFSS). En toute hypothèse, les droits ne sont pas dus lorsque les produits soumis à accises sont exportés. Par conséquent, la fiscalité indirecte nationale n'a aucun impact sur les exportations de vins français qui contribuent significativement au commerce extérieur de notre pays. Enfin, les pouvoirs publics mettent en place un certain nombre de mesures de soutien de la filière et de simplification, telles que la création du casier viticole informatisé et le projet de dématérialisation de la déclaration récapitulative mensuelle.
Auteur : Mme Marie Récalde
Type de question : Question écrite
Rubrique : Contributions indirectes
Ministère interrogé : Budget
Ministère répondant : Économie et finances
Dates :
Question publiée le 30 juillet 2013
Réponse publiée le 22 octobre 2013