aidants familiaux
Question de :
Mme Marie-Hélène Fabre
Aude (2e circonscription) - Socialiste, écologiste et républicain
Mme Marie-Hélène Fabre appelle l'attention de Mme la ministre déléguée auprès de la ministre des affaires sociales et de la santé, chargée des personnes âgées et de l'autonomie, sur les problèmes rencontrés par les aidants de personnes dépendantes. Elle lui rappelle qu'à l'heure actuelle 4,3 millions de Français soutiennent un proche dépendant en assurant une présence ou en organisant les soins que celui-ci reçoit. Pourtant, malgré le nombre croissant de personnes dépendantes dans notre société, les aidants familiaux ne bénéficient pas de statut. Il est par exemple impossible d'accéder à un aménagement de son temps de travail, du fait de cette situation, qui touche pourtant près de 20 % des salariés de plus de 40 ans. Elle estime cette situation regrettable, car l'augmentation prévisible du nombre de personnes âgées dépendantes durant les prochaines années va multiplier les besoins de prise en charge par les familles. Aussi elle aimerait connaître les mesures qu'elle envisage pour permettre aux aidants familiaux de s'occuper plus facilement de leurs ainés.
Réponse publiée le 13 janvier 2015
La reconnaissance et le soutien des aidants, des personnes âgées mais aussi des personnes handicapées, constituent un objectif majeur du projet de loi d'adaptation de la société au vieillissement. Cet objectif se décline en plusieurs axes. Il s'agit d'abord d'identifier ces aidants indépendamment de dispositifs d'aide particulier, de prendre en compte le fait que si la grande majorité d'entre eux sont des membres de la famille de la personne aidée, 10 à 20 % sont sans lien de parenté ou d'alliance avec elle, et d'évaluer leur situation et leur besoin de soutien. Il s'agit ensuite de permettre aux aidants qui en ont besoin ou qui le souhaitent d'alléger leur implication en finançant, grâce à la revalorisation des plafonds de l'allocation personnalisée d'autonomie et la réduction de la participation financière à cette aide, plus d'heures d'aide à domicile. Est en outre favorisé le recours à des dispositifs de répit. Ces relais seront complétés par la mise à disposition une offre d'information, de formation et d'accompagnement renforcée et plus accessible sur l'ensemble du territoire. Ces objectifs, qui font l'objet de mesures très concrètes dans le projet de loi adaptation de la société au vieillissement, s'accompagnent d'une affirmation ou d'un renforcement des compétences de plusieurs institutions (caisse nationale de solidarité pour l'autonomie, agences régionales de santé (ARS)) dans le champ des aidants. Ils s'accompagnent en outre de la création d'un cadre, la conférence des financeurs, coordonnant au niveau départemental l'ensemble des institutions compétentes ou impliquées (ARS, départements, caisses de retraites...), en matière de prévention ainsi que de soutien aux aidants. Par ailleurs, l'articulation de la vie professionnelle et du rôle d'aidant est une préoccupation majeure des aidants qui travaillent. L'accord national interprofessionnel sur la qualité de vie au travail signé par les partenaires sociaux en juin 2013 prévoit la poursuite de la négociation sur le sujet des congés familiaux. Au delà de ces dispositions, le projet de loi prévoit, dans son rapport annexé, que les entreprises, les administrations et les partenaires sociaux seront incités à prendre en compte les aidants et, notamment, à faciliter l'aménagement de leur temps de travail en recensant les bonnes pratiques déjà développées par certains employeurs.
Auteur : Mme Marie-Hélène Fabre
Type de question : Question écrite
Rubrique : Handicapés
Ministère interrogé : Personnes âgées et autonomie
Ministère répondant : Famille, personnes âgées et autonomie
Dates :
Question publiée le 1er octobre 2013
Réponse publiée le 13 janvier 2015