Réponse publiée le 28 octobre 2014

L'indicateur de tension du marché du travail mesure la difficulté pour les employeurs à pourvoir des postes comparativement à celle pour les travailleurs à trouver un emploi. L'indicateur de tension publié par la DARES compare les offres d'emploi collectées par Pôle emploi aux entrées de demandeurs d'emploi enregistrées par l'opérateur. La diminution durant les trimestres évoqués de cet indicateur résulte de la diminution des offres d'emploi collectées par Pôle emploi et dans une moindre mesure de l'augmentation du nombre de nouveaux demandeurs d'emploi. Il convient néanmoins de souligner que l'indicateur de tension de la DARES prend uniquement en compte les offres d'emploi postées à pôle Emploi. Un grand nombre d'offres passent par des sites spécialisés, par des annonces autres que via Pôle emploi ou par réseau informel. Dès lors, cet indicateur donne une vision nécessairement partielle de la tension du marché du travail. Au-delà de cette fragilité statistique, un grand nombre de facteurs affectent les tensions sur le marché du travail, avec en premier lieu la conjoncture économique pour ce qui est des variations de court terme. La conjoncture du 1er semestre 2013 a été défavorable, avec une baisse du PIB de 0,2 % dans la zone euro au 1er trimestre et une hausse de seulement 0,3 % au 2e trimestre (resp. - 0,1 % et + 0,5 % en France). Celle de 2012 a été également très dégradée (baisse du PIB de 0,7 % en zone euro ; PIB stable en France), ce qui pèse également sur les tensions début 2013, l'emploi réagissant traditionnellement avec retard à l'activité économique. Au-delà de ces considérations, les prélèvements obligatoires peuvent peser sur l'activité économique et la demande de travail à moyen et long terme. C'est pourquoi, dans la perspective du retour à l'équilibre des finances publiques, le Gouvernement a donné, dans le cadre du projet de loi de finances pour 2014, la priorité à la baisse des dépenses publiques : 80 % de l'effort de rétablissement des comptes en 2014 seront portés par des économies de dépenses, soit un effort sans précédent de 15 Mds€.