Question de : Mme Barbara Pompili
Somme (2e circonscription) - Écologiste

Mme Barbara Pompili appelle l'attention de Mme la ministre des affaires sociales et de la santé sur la progression du nombre de naissances prématurées en France. Avec 7 % de naissances prématurées et un taux de mortalité infantile mettant la France au vingtième rang européen, notre pays affiche un bilan pour le moins mitigé concernant la périnatalité. Les deux derniers plans périnatalité n'ont pas permis de freiner la hausse du nombre de prématurés et, outre les drames humains que peuvent recouvrir de telles situations, le coût de la prise en charge des grands prématurés est estimé à plus d'un milliard d'euros pour la sécurité Sociale. De récentes études, avec haut niveau de preuves, tendent à démontrer que dépistage et prévention des infections de l'oeuf in utero aboutissent à une diminution des risques de prématurité. Aussi, elle l'interroge sur les actions que le Gouvernement entend mettre en oeuvre afin de lutter contre la prématurité.

Réponse publiée le 3 décembre 2013

Les résultats de la dernière enquête nationale périnatale montrent que le taux de prématurité est en légère hausse en France en 2010 par rapport à 2003. Il est ainsi passé de 6,3 à 6,6 % pour les naissances vivantes. Sur cet indicateur, la France se situe au 10e rang des 26 pays membres de l'Union européenne, plus l'Islande, la Norvège et la Suisse. Il est utile de rappeler que, dans 40 % des cas, la prématurité est la conséquence d'une décision de l'équipe obstétricale et pédiatrique d'interrompre la grossesse pour sauver la vie du nouveau-né. Cependant, dans 60 % des situations, la prématurité est spontanée. Certains facteurs de risque sont bien identifiés, au rang desquels l'élévation de l'âge maternel à la naissance ou l'augmentation du nombre de grossesses multiples. Le Collectif prématurité a, dans le cadre d'une plateforme de propositions, identifié cinq axes d'actions permettant d'améliorer la prise en charge des prématurés, la coordination des soins et l'organisation des services de soins en néonatologie, l'environnement de l'accueil du nouveau-né prématuré et de sa famille et l'harmonisation du suivi à long terme des enfants dont l'état le nécessite. Par ailleurs, ce collectif suggère que l'information des femmes enceintes et la formation des professionnels de santé soient intensifiées. La situation de la France par rapport aux autres pays européens nécessite qu'un effort de mobilisation soit engagé. C'est pourquoi la ministre des affaires sociales et de la santé a souhaité que des orientations en matière de périnatalité soient définies dans le cadre de la stratégie nationale de santé en cours de définition.

Données clés

Auteur : Mme Barbara Pompili

Type de question : Question écrite

Rubrique : Famille

Ministère interrogé : Affaires sociales et santé

Ministère répondant : Affaires sociales et santé

Dates :
Question publiée le 15 octobre 2013
Réponse publiée le 3 décembre 2013

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