vaccinations
Question de :
M. Lucien Degauchy
Oise (5e circonscription) - Les Républicains
M. Lucien Degauchy attire l'attention de Mme la ministre des affaires sociales et de la santé sur les craintes liées aux vaccins contenant de l'aluminium. Des études ont mis en lumière les risques liés à l'utilisation de cet additif, et l'ont associé à une maladie dégénérative, la myofasciite à macrophages, qui se définit par la persistance pathologique de sels d'aluminium, entraînant de nombreuses lésions. L'association "Entraide aux malades de la myofasciite à macrophages" (E3M) souligne qu'il existait jusqu'en 2008 un vaccin DTPolio sans adjuvant aluminique. Aussi, il lui demande que soit appliqué le principe de précaution en permettant la mise sur le marché de vaccins ne contenant pas de sels d'aluminium.
Réponse publiée le 17 décembre 2013
Dans le contexte d'une possible perte de confiance de la population envers la vaccination, il est primordial de donner les meilleures assurances de sécurité des vaccins. La ministre des affaires sociales et de la santé est particulièrement attentive à la nature des adjuvants utilisés dans la fabrication des vaccins, en particulier les sels d'aluminium. Ceux-ci sont en effet à l'origine d'une polémique sur leur éventuelle implication dans la survenue de pathologies comme la myofasciite à macrophages. La ministre a donc saisi conjointement, en juillet 2012, l'agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et l'institut de veille sanitaire (InVS) afin de faire un état des lieux sur les effets sanitaires, connus ou suspectés, des adjuvants à base d'aluminium entrant dans la composition des vaccins et sur l'apport des adjuvants dans la composition vaccinale. Les agences sanitaires interrogées ont rendu leurs conclusions le 1er octobre 2012. Elles reconnaissent que les vaccins à base d'aluminium sont à l'origine d'une lésion focale au niveau du point d'injection, qui constitue la myofasciite à macrophages dont la réalité n'est pas remise en question. L'expertise scientifique disponible à ce jour n'apporte toutefois pas d'argument pour une atteinte systémique secondaire responsable d'un syndrome clinique identifié. Selon la nature de l'antigène vaccinal, les adjuvants sont parfois indispensables pour obtenir ou améliorer la réponse immunitaire et ainsi protéger individuellement et collectivement les Français de maladies infectieuses aux conséquences importantes en termes de morbidité et de mortalité. Des travaux supplémentaires sont souhaitables sur les adjuvants, qui doivent permettre de poursuivre les campagnes de vaccination pour assurer la protection de la population contre des pathologies sévères, tout en s'assurant de la sécurité maximale des produits utilisés. La ministre souhaite la poursuite des travaux de recherche dans ce domaine. Elle a donc demandé à l'ANSM et à la direction générale de la santé (DGS) d'installer en toute indépendance un comité de pilotage associant des scientifiques de haut niveau, dont le professeur Gherardi, et des représentants de l'association d'entraide aux malades atteints de myofasciite à macrophages (E3M) afin de restaurer une dynamique de recherche de qualité sur ce sujet. Le comité scientifique devant élaborer le protocole de recherche est constitué depuis mai 2013 et a commencé ses travaux. Il auditionne les experts et les représentants associatifs concernés. Saisi par la DGS, le haut conseil de la santé publique (HCSP) a remis mi juillet un rapport sur l'aluminium dans les vaccins qui conclut à une balance bénéfices risques favorable aux vaccins. Ce rapport a été rendu public et est consultable sur internet.
Auteur : M. Lucien Degauchy
Type de question : Question écrite
Rubrique : Santé
Ministère interrogé : Affaires sociales et santé
Ministère répondant : Affaires sociales et santé
Dates :
Question publiée le 15 octobre 2013
Réponse publiée le 17 décembre 2013