Question de : M. Rémi Delatte
Côte-d'Or (2e circonscription) - Les Républicains

M. Rémi Delatte attire l'attention de M. le ministre de l'économie et des finances sur le taux de TVA qui s'applique sur les contrats conclus entre une commune ou un établissement public de coopération intercommunale afin d'assurer la collecte, le tri et le traitement des déchets. Alors que ce taux est passé déjà de 5,5 % à 7 % en 2012, il atteindra au 1er janvier 2014 le taux de 10 %. Cette augmentation sera directement reportée sur les taxes et redevances supportées par les foyers français. Tandis que l'Organisation mondiale de la santé classe comme services de première nécessité le traitement de l'eau et des déchets et au moment où le pouvoir d'achat des Français est particulièrement affecté par de nouvelles taxations fiscales, il souhaite savoir si le Gouvernement envisage d'appliquer à ce type de contrat une TVA à 5,5 % correspondant aux produits reconnus de première nécessité.

Réponse publiée le 4 février 2014

A partir du 1er janvier 2014, les taux de taxe sur la valeur ajoutée (TVA) sont modifiés comme suit : le taux normal est fixé à 20 % et le taux réduit de 7 % est porté à 10 %. Cette mesure, nécessaire pour redresser les finances publiques, est juste, car elle préserve le prix des produits de première nécessité. Dans ce cadre, les prestations de collecte, de tri et de traitement des déchets effectuées dans le cadre du service public sont soumises au taux de 10 % au 1er janvier 2014 en application du h de l'article 279 du code général des impôts (CGI). Par ailleurs, le Gouvernement a mis en place le crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE) pour diminuer le coût du travail. Ainsi, le secteur des déchets, intensif en main d'oeuvre, bénéficie largement du crédit d'impôt, lui permettant d'absorber les effets de la hausse de la TVA. Dans ces conditions, et dès lors que le droit communautaire ne prévoit que la faculté pour les Etats membres d'appliquer soit un, soit deux taux réduits de TVA, il n'est pas envisagé une baisse de taux applicable à ces prestations qui représenterait pour ce secteur un avantage supplémentaire que le budget de l'Etat ne peut financer.

Données clés

Auteur : M. Rémi Delatte

Type de question : Question écrite

Rubrique : Tva

Ministère interrogé : Économie et finances

Ministère répondant : Économie et finances

Dates :
Question publiée le 15 octobre 2013
Réponse publiée le 4 février 2014

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