Réponse publiée le 28 avril 2015

La loi de programmation pour la ville et la cohésion urbaine du 21 février 2014 précise en son article 1er que la politique de la ville s'inscrit dans une démarche de coconstruction avec les habitants, les associations et les acteurs économiques, s'appuyant notamment sur la mise en place de conseils citoyens, selon des modalités définies dans les contrats de ville, et sur la coformation. Elaborée par le mouvement ATD quart-monde, la méthode de la coformation prend sa source dans le postulat de l'existence de trois types de savoirs : le savoir académique, le savoir professionnel et le savoir d'usage, issu de l'expérience vécue. Dans cette approche, ce savoir est placé au même niveau que les autres. Il ne s'agit pas de témoignages ou de récits de vie mais chacun est formateur et formé. Chacun apporte ses connaissances et ses analyses. Le collectif définit ensemble les difficultés et élabore les moyens de les dépasser. De toutes les voies explorées par la politique de la ville, une seule n'a pas été tentée depuis 30 ans, celle qui consiste à considérer les habitants des quartiers comme des citoyens acteurs de leur quartier. Il ne s'agit plus seulement de faire « pour » les habitants, mais de faire « avec » eux. La méthode de la coformation est un levier puissant qui permet de réaliser cette ambition.