Question de : Mme Véronique Louwagie
Orne (2e circonscription) - Les Républicains

Mme Véronique Louwagie attire l'attention de M. le ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie sur les différents scénarios possibles de politique énergétique pour la France à l'horizon 2050. Il est important de se pencher sur le devenir du mix énergétique français et sur la place souhaitable du nucléaire, dans le cadre d'une contrainte climatique qui sera de plus en plus forte avec le temps. Il convient de souligner le rôle essentiel que doivent avoir les actions d'efficacité énergétique. Concernant l'énergie nucléaire, question centrale en ce moment dans le débat politique national, le Centre d'analyse stratégique indique que « la trajectoire optimale pour notre pays consiste à prolonger la durée de vie des centrales existantes aussi longtemps que l'Autorité de sûreté nucléaires (ASN) le permettra, à prévoir un petit nombre de réacteurs nucléaires de troisième génération (EPR) pour lisser la production au moment de la fermeture des centrales les plus anciennes, et à préparer l'avenir en poursuivant, au côté du développement des énergies renouvelables, le développement de la génération 4, tout en laissant ouverte la question de la part du nucléaire en 2050 et même en 2030 ». De ce fait le Centre d'analyse stratégique propose « pour chaque décision de politique énergétique, d'évaluer le coût et l'effet sur les finances publiques, sur la balance commerciale, sur les émissions de Co2 et sur l'emploi (à la fois en postes et en qualifications créés), par comparaison avec une décision différente, afin de dégager des priorités ». Aussi, souhaite-t-elle connaître quelles sont ses intentions suite à cette proposition.

Réponse publiée le 25 novembre 2014

Pour répondre aux défis climatiques et énergétiques majeurs auxquels la France devra faire face dans les décennies à venir, le Président de la République a décidé d'engager la transition énergétique, cette transition reposant d'une part sur la sobriété et l'efficacité énergétique, et d'autre part sur la diversification des sources de production et d'approvisionnement. Le Président de la République a clairement posé les enjeux de cette transition : l'indépendance, la sécurité énergétique, l'emploi et le pouvoir d'achat. Cette mutation prendra du temps - trois quinquennats - et supposera des étapes d'évaluation en fonction des progrès technologiques et scientifiques et des prix relatifs de chaque source d'énergie. Le projet de loi relatif à la transition énergétique pour la croissance verte qui a été adopté en première lecture à l'Assemblée nationale le 14 octobre 2014 donne à l'État des outils de pilotage du mix énergétique et du parc électronucléaire. Ces outils intègrent, pour chaque décision de politique énergétique, une réflexion sur les impacts de cette décision en termes de sécurité d'approvisionnement de la France en énergie, d'émissions de gaz à effet de serre, et d'impact socio-économique, via l'élaboration d'une programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE).

Données clés

Auteur : Mme Véronique Louwagie

Type de question : Question écrite

Rubrique : Énergie et carburants

Ministère interrogé : Écologie, développement durable et énergie

Ministère répondant : Écologie, développement durable et énergie

Dates :
Question publiée le 3 décembre 2013
Réponse publiée le 25 novembre 2014

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