cotisation foncière des entreprises
Question de :
M. Martial Saddier
Haute-Savoie (3e circonscription) - Les Républicains
M. Martial Saddier attire l'attention de M. le ministre de l'économie et des finances sur les inquiétudes des entreprises libérales concernant la mesure d'aménagement de la cotisation foncière des entreprises (CFE) prévue à l'article 57 du projet de loi de finances pour 2014. Cette mesure autorise les communes à appliquer un barème différent pour les entreprises libérales soumises au régime des bénéfices non commerciaux (BNC). À chiffre d'affaires égal, les entreprises en BNC devront supporter une imposition plus lourde (40 %) que celle pesant sur l'ensemble des autres entreprises. Cette disparité de traitement au détriment des professionnels libéraux pèse lourdement sur la situation financière des entreprises libérales, lesquelles sont déjà fortement fragilisées par l'augmentation de leurs charges et les dispositions fiscales en vigueur depuis quelques années. C'est pourquoi il souhaiterait connaître la position du Gouvernement sur le sujet et les mesures qu'il envisage de prendre pour alléger la charge fiscale pesant sur les professions libérales.
Réponse publiée le 18 mars 2014
L'article 76 de la loi n° 2013-1278 du 29 décembre 2013 de finances pour 2014 réforme le barème de fixation de la base minimum de cotisation foncière des entreprises (CFE). Le nombre de tranches du barème passe ainsi de trois à six, ce qui permet de distinguer, d'une part, trois catégories de redevables parmi ceux réalisant au plus 100 000 € de chiffre d'affaires ou de recettes hors taxes au cours de la période de référence définie à l'article 1467 A du code général des impôts et, d'autre part, deux catégories de redevables parmi ceux réalisant plus de 250 000 € de chiffre d'affaires ou de recettes. Par ailleurs, quelles que soient les décisions prises par les communes et les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre, la base minimum des redevables réalisant au plus 100 000 € de chiffre d'affaires ou de recettes ne peut désormais plus excéder les nouveaux plafonds légaux. Ces deux mesures vont permettre une imposition sur la base minimum de CFE plus progressive et davantage proportionnée aux capacités contributives des petites entreprises et des redevables les plus modestes. En revanche, il ne sera pas fait de distinction entre les titulaires de bénéfices non commerciaux (BNC) et les autres redevables : initialement votée par le Parlement, l'application, sur délibération des communes et des EPCI à fiscalité propre, d'un barème spécifique renforçant l'imposition des titulaires de BNC a en effet été censurée par le Conseil constitutionnel dans sa décision n° 2013-685 DC du 29 décembre 2013. Les titulaires de BNC demeureront donc imposés, le cas échéant, à la CFE minimum dans les conditions de droit commun.
Auteur : M. Martial Saddier
Type de question : Question écrite
Rubrique : Impôts locaux
Ministère interrogé : Économie et finances
Ministère répondant : Économie et finances
Dates :
Question publiée le 14 janvier 2014
Réponse publiée le 18 mars 2014