accès aux soins
Question de :
M. Philippe Meunier
Rhône (13e circonscription) - Les Républicains
M. Philippe Meunier alerte M. le ministre de l'économie et des finances sur l'évolution de l'aide médicale d'État. Mesure instaurée en 2000, elle a pour but de venir en aide aux étrangers en situation irrégulière. Le magazine « Le cri du contribuable », hors-série n° 3 de juin 2010, établit une progression du coût de cette aide de 45 millions d'euros en 2000 à 490 millions d'euros en 2009, c'est-à-dire une augmentation de près de 990 %. Or les prestataires de cette aide ont progressé de 75 000 à 204 000, ce qui constitue une augmentation d'environ 170 %. Il souhaiterait connaître la cause de cette demande croissante de bénéficiaires ainsi que les raisons d'une telle hausse des dépenses engagées par rapport au nombre de prestataires et de plus, dans une période difficile pour nos finances publiques, les moyens qu'il compte mettre en œuvre pour réduire ce poste de dépense.
Réponse publiée le 9 avril 2013
L'aide médicale d'Etat (AME) répond à une triple logique de santé publique (éviter la propagation de maladies), humanitaire (donner un accès aux soins à des personnes fragiles) et économique (prévenir les surcoûts liés à des soins retardés et pratiqués dans l'urgence). En 2011, on dénombrait 208 974 bénéficiaires de l'AME, ce qui représente une diminution de 8,4 % par rapport à 2010. Les dépenses ont, quant à elles, progressé de 4,9 % au cours de la même période et s'élèvent à 608,8 M€. Les missions d'inspection relatives à l'aide médicale d'Etat, et notamment la mission d'audit menée par les services de l'inspection générale des affaires sociales (IGAS) et de l'inspection générale des finances (IGF) en 2010, ont fait part d'un dispositif globalement bien géré. L'évolution des dépenses, au-delà de la croissance du nombre de personnes prises en charge, doit être analysée en tenant compte des pathologies des bénéficiaires des soins, souvent plus lourdes que celles des assurés sociaux. Par ailleurs, la mission IGAS-IGF avait relevé que la spécificité du mode de facturation des soins hospitaliers pour les bénéficiaires de l'AME contribuait à l'évolution des coûts (facturation sur la base du tarif journalier de prestation). Ce mode de facturation a été réformé en 2012, pour le rapprocher du mode de facturation des soins hospitaliers délivrés aux assurés sociaux.
Auteur : M. Philippe Meunier
Type de question : Question écrite
Rubrique : Santé
Ministère interrogé : Économie et finances
Ministère répondant : Affaires sociales et santé
Dates :
Question publiée le 18 septembre 2012
Réponse publiée le 9 avril 2013