naissance
Question de :
Mme Sophie Errante
Loire-Atlantique (10e circonscription) - Socialiste, écologiste et républicain
Mme Sophie Errante attire l'attention de Mme la ministre des affaires sociales et de la santé sur la question de la prématurité en France. Alors qu'en 1995, 5,4 % des naissances étaient prématurées, ce sont aujourd'hui 7 % à 8 % des naissances qui sont concernées : environ 65 000 enfants naissent prématurément, en France, chaque année. La France est ainsi passée du 7e au 20e rang dans le classement des plus faibles taux de mortalité infantile en Europe. Le coût de cette situation est estimé à plus de 1,5 milliard d'euros par an, chiffre qui ne prend pas en compte les soins post hospitalisation à long terme. Face à cette situation, le collectif Prématurité a demandé la mise en place d'un plan de santé publique axé autour de la prématurité lors des états généraux de la prématurité organisés le 10 octobre 2013 à l'Assemblée nationale. Elle lui demande donc quelles sont les intentions du Gouvernement pour faire baisser le taux de prématurité en France mais aussi améliorer la situation des nouveau-nés prématurés et de leurs familles.
Réponse publiée le 4 mars 2014
Les résultats de la dernière enquête nationale périnatale montrent que le taux de prématurité est en légère hausse en France en 2010 par rapport à 2003. Il est ainsi passé de 6,3 à 6,6 % pour les naissances vivantes. Sur cet indicateur, la France se situe au 10e rang des 28 pays membres de l'Union européenne. Il est utile de rappeler que, dans 40 % des cas, la prématurité est la conséquence d'une décision de l'équipe obstétricale et pédiatrique d'interrompre la grossesse pour sauver la vie du nouveau-né. Dans 60 % des situations, la prématurité est spontanée. Certains facteurs de risque sont bien identifiés, au rang desquels l'élévation de l'âge maternel à la naissance ou l'augmentation du nombre de grossesses multiples. Le collectif prématurité a, dans le cadre d'une plateforme de propositions, identifié des axes d'actions permettant d'améliorer la prise en charge des prématurés, la coordination des soins et l'organisation des services de soins en néonatologie, l'environnement de l'accueil du nouveau-né prématuré et de sa famille et l'harmonisation du suivi à long terme des enfants dont l'état le nécessite. Par ailleurs, ce collectif suggère que l'information des femmes enceintes et la formation des professionnels de santé soient intensifiées. La situation de la France par rapport aux autres pays européens nécessite qu'un effort de mobilisation soit engagé. C'est pourquoi la ministre des affaires sociales et de la santé a souhaité que des orientations en matière de périnatalité soient définies dans le cadre de la stratégie nationale de santé en cours de définition.
Auteur : Mme Sophie Errante
Type de question : Question écrite
Rubrique : Famille
Ministère interrogé : Affaires sociales et santé
Ministère répondant : Affaires sociales et santé
Dates :
Question publiée le 18 février 2014
Réponse publiée le 4 mars 2014