Crédit immobilier de France
Question de :
M. Jean-Claude Bouchet
Vaucluse (2e circonscription) - Les Républicains
M. Jean-Claude Bouchet alerte M. le ministre délégué auprès du ministre de l'économie et des finances, chargé de l'économie sociale et solidaire et de la consommation, sur la situation des victimes de l'affaire dite « Appolonia ». Les préjudices subis par les 450 victimes se sont élevés à un milliard d'euros. les dirigeants et collaborateurs de la société Appolonia à l'origine de l'escroquerie ainsi que cinq banques dont trois filiales du Crédit immobilier de France (CIFRAA, BPI, CIFD), représentant à elles seules plus de 40 % du montant total des prêts et plus de 3 000 appartements financés, ont été mises en examen en tant que personne morale pour escroquerie en bande organisée, procédure rarissime, voire inédite, en France. Il souhaite savoir, au regard du sauvetage annoncé du Crédit immobilier de France par les pouvoirs publics, quelles seront, en contrepartie de l'aide de l'État, les obligations pour le Crédit immobilier de France de réparer à leur juste montant dommages causés aux victimes de l'affaire Appolonia.
Réponse publiée le 15 janvier 2013
Compte tenu des graves difficultés financières que connaissait le groupe Crédit immobilier de France (CIF), susceptibles, en l'absence d'intervention de l'Etat, de déboucher sur une liquidation judiciaire qui aurait conduit à de graves conséquences en termes d'emploi notamment, l'Etat a du intervenir en urgence pour empêcher la faillite de l'établissement. La mise en extinction du groupe, rendue nécessaire par les règles fixées par la Commission européenne en l'absence de toute perspective de retour à la viabilité sans aide, n'entraîne pas pour autant de disparition rapide du groupe, qui sera géré en extinction sur une durée longue. Par ailleurs l'Etat a affirmé solennellement, à l'occasion de l'octroi de sa garantie, que dès lors que les conditions nécessaires à la mise en place de la garantie de l'Etat seraient réunies, il s'engageait à ce que le CIF honore toutes ses obligations. Tel est le cas, en particulier, des dommages et intérêts que certaines des filiales du CIF pourraient être amenées à devoir payer en application des décisions de justice qui sont attendues à la suite de la mise en examen de ces filiales.
Auteur : M. Jean-Claude Bouchet
Type de question : Question écrite
Rubrique : Banques et établissements financiers
Ministère interrogé : Économie sociale et solidaire et consommation
Ministère répondant : Économie et finances
Dates :
Question publiée le 25 septembre 2012
Réponse publiée le 15 janvier 2013