quotient familial
Question de :
M. Alain Leboeuf
Vendée (1re circonscription) - Les Républicains
M. Alain Leboeuf attire l'attention de M. le secrétaire d'État, auprès du ministre de la défense, chargé des anciens combattants et de la mémoire, sur la demi-part fiscale jusqu'alors accordée à toutes les veuves d'anciens combattants. Il semblerait en effet qu'aujourd'hui une nouvelle interprétation de l'article 195-1-f du code général des Impôts exclut de cet avantage les veuves dont les conjoints anciens combattants sont décédés avant leurs 75 ans. Cette disposition est totalement discriminatoire d'autant que le non-bénéfice de cette demi-part rendrait imposables certaines veuves et, par voie de conséquence, entraînerait la perte d'un certain nombre d'exonérations. Il lui demande donc quelles sont ses intentions pour un traitement égal entre toutes les veuves d'anciens combattants.
Réponse publiée le 5 août 2014
En application du f du 1 de l'article 195 du code général des impôts (CGI), le quotient familial des personnes âgées de plus de 75 ans et titulaires de la carte du combattant ou d'une pension servie en vertu des dispositions du code des pensions militaires d'invalidité et des victimes de guerre, est majoré d'une demi-part supplémentaire. Cette disposition est également applicable aux personnes âgées de plus de 75 ans, veuves de personnes remplissant toutes les conditions requises, ce qui suppose que le défunt a bénéficié, au moins au titre d'une année d'imposition, de la demi-part mentionnée ci-dessus. Il s'ensuit que les veuves des personnes titulaires de la carte du combattant n'ayant pas atteint l'âge de 75 ans ne peuvent pas bénéficier de cette demi-part supplémentaire. En effet, le maintien de la demi-part au bénéfice de la personne veuve en cas de décès du titulaire de la carte d'ancien combattant après 75 ans, permet d'éviter que la perte de cette demi-part, dont elle bénéficiait avant ce décès, puisse la pénaliser. Il n'est en revanche pas équitable d'accorder par principe un avantage spécifique aux veuves de plus de 75 ans de personnes titulaires de la carte d'ancien combattant qui n'ont elles-mêmes jamais bénéficié de cette demi-part. Enfin, cet avantage constitue une exception au principe du quotient familial, puisqu'il ne correspond à aucune charge effective, ni charge de famille, ni charge liée à une invalidité. Dès lors, comme tout avantage fiscal, ce supplément de quotient familial ne peut être préservé que s'il garde un caractère exceptionnel, ce qui fait obstacle à une extension de son champ d'application. Il n'est pas envisagé de modifier ces dispositions.
Auteur : M. Alain Leboeuf
Type de question : Question écrite
Rubrique : Impôt sur le revenu
Ministère interrogé : Anciens combattants et mémoire
Ministère répondant : Finances et comptes publics
Dates :
Question publiée le 22 juillet 2014
Réponse publiée le 5 août 2014