alcoolémie
Question de :
Mme Isabelle Le Callennec
Ille-et-Vilaine (5e circonscription) - Les Républicains
Mme Isabelle Le Callennec attire l'attention de M. le ministre de l'intérieur sur la question de la sécurité routière. Depuis 2002, les gouvernements successifs ont fait de la lutte contre l'insécurité routière une priorité de leur action. Si le nombre de morts sur les routes demeure encore bien trop important, il a toutefois baissé de 3,9 % en septembre 2012 par rapport à septembre 2011. Le précédent gouvernement a rendu obligatoire la détention d'éthylotests au sein de chaque véhicule afin de combattre l'alcool au volant, l'une des principales causes de mortalité. Cette obligation est effective depuis le 1er juillet 2012 et verbalisable à compter du 1er novembre 2012. Il a annoncé vouloir repousser au 1er mars 2013 la verbalisation d'automobilistes contrevenant à cette obligation et a même évoqué la possibilité de revenir sur ce dispositif en doutant de son utilité. Elle demande ce qu'entend faire le Gouvernement de cette obligation et comment entend-il combattre l'alcool au volant.
Réponse publiée le 7 mai 2013
L'article R. 234-7 du code de la route prévoit que « tout conducteur d'un véhicule terrestre à moteur, à l'exclusion d'un cyclomoteur, doit justifier de la possession d'un éthylotest, non usagé, disponible immédiatement ». Cet appareil doit respecter les conditions de validité, notamment la date de péremption, prévues par son fabricant. A la suite des recommandations du Conseil national de la sécurité routière, le décret n° 2013-180 du 28 février 2013 est venu supprimer la contravention de la première classe prévue par l'article R. 233-1 du code de la route. Dans la mesure où la seule obligation qui est contrôlée porte sur la détention d'un éthylotest non usagé et non périmé, la sanction encourue constituait un frein à l'auto-évaluation volontaire de l'alcoolémie par les conducteurs. La lutte contre l'abus d'alcool au volant demeure une priorité forte des pouvoirs publics en matière de sécurité routière. Ainsi, en 2012, les forces de l'ordre ont réalisé plus de dix millions de contrôles d'alcoolémie au bord des routes. L'auto-évaluation de l'alcoolémie par usage volontaire d'un éthylotest chimique ou électronique reste recommandée. Passer le volant en cas de test positif est le meilleur réflexe pour préserver sa vie et celle des autres. Toute conduite en état d'alcoolémie entraîne la suppression de six points du permis de conduire. Les éthylotests aux normes françaises répondent à des exigences de certification élevées et sont aujourd'hui pour l'usager un très bon moyen de s'assurer qu'il est en état de conduire après avoir consommé de l'alcool.
Auteur : Mme Isabelle Le Callennec
Type de question : Question écrite
Rubrique : Sécurité routière
Ministère interrogé : Intérieur
Ministère répondant : Intérieur
Dates :
Question publiée le 16 octobre 2012
Réponse publiée le 7 mai 2013