Question de : M. Philippe Plisson
Gironde (11^e circonscription) - Socialiste, républicain et citoyen

M. Philippe Plisson attire l'attention de M. le ministre de la ville, de la jeunesse et des sports sur les difficultés rencontrées par les clubs de football amateur. Sur tous les territoires, urbains ou ruraux, ces clubs, grâce à leurs 800 000 bénévoles au service des 2 millions de licenciés, jouent un rôle social, éducatif et citoyen tout en véhiculant des valeurs de tolérance, de fraternité et de respect. Aujourd'hui leurs dirigeants sont découragés en raison, d'une part, de la baisse des aides des collectivités locales, et surtout du poids administratif et financier excessif infligé par les instances fédérales. La pression que subissent les clubs amateurs s'exerce surtout sur les budgets, puisque ce sont en moyenne 24 % des ressources qui partent chaque année aux instances (FFF, ligues et districts). Alors que la FFF dit reverser 50 M d'euros en direction du football amateur, ce ne sont que 10 M d'euros qui sont réellement destinés aux clubs via le Fonds d'aide au football amateur (FAFA). Par ailleurs les dirigeants des clubs regrettent une trop grande disparité entre la situation financière de la FFF qui se porte très bien alors que les petits clubs sont asphyxiés et que ces dernières années plus de 3 000 clubs ont dû cesser leurs activités. Enfin ils dénoncent un manque de démocratie notamment pour l'élection du président de la FFF qui, depuis la réforme de 2011, repose sur le vote au suffrage direct des clubs professionnels. Or, depuis cette réforme, les 40 présidents et les 1 000 joueurs des clubs professionnels représentent à eux seuls 37 % du poids électoral alors que les 15 338 présidents des clubs amateurs qui représentent 2 millions de licenciés ne disposent eux d'aucune voix. Aussi, eu égard à ces différents éléments, il lui demande de bien vouloir préciser la position du Gouvernement au regard des difficultés rencontrées par le monde du football amateur.