contrôle
Question de :
M. Pierre Morel-A-L'Huissier
Lozère (1re circonscription) - Les Républicains
M. Pierre Morel-A-L'Huissier attire l'attention de M. le secrétaire d'État, auprès du Premier ministre, chargé des relations avec le Parlement sur le décret n° 2014-1250 du 28 octobre 2014 JORF n° 0251 du 29 octobre 2014 modifiant le décret n° 2009-975 du 12 août 2009 relatif aux tarifs réglementés de vente de l'électricité. Il lui demande de lui dresser le bilan.
Réponse publiée le 1er décembre 2015
Le Gouvernement a engagé fin 2014 une réforme des tarifs réglementés de l’électricité qui permet une plus grande transparence et une meilleure maîtrise de leur évolution. Le décret no 2014-1250 du 28 octobre 2014 a ainsi modifié le décret no 2009-975 du 12 août 2009 relatif aux tarifs réglementés de vente de l’électricité. Jusqu’à présent, les tarifs réglementés de vente de l’électricité devaient couvrir les coûts comptables complets de l’opérateur intégré. La nouvelle méthode est construite à parti des coûts supportés par un fournisseur, comme l’empilement de briques objectivables : la part énergie, qui correspond pour partie à l’ARENH (accès régulé à l’électricité nucléaire historique) et pour une autre partie aux prix de marché, les coûts d’acheminement de l’électricité (tarif d’utilisation des réseaux fixé par la Commission de régulation de l’énergie - CRE), les coûts de commercialisation évalués par la CRE, ainsi qu’une rémunération normale de l’activité de fourniture. Elle contribue à inciter l’opérateur historique à réaliser des gains de productivité. De plus, une fois soldé le rattrapage des coûts non couverts avant le changement de méthodologie, la nouvelle construction tarifaire permettra de limiter les rattrapages d’une année sur l’autre, ce qui contribuera à la lisibilité et à la prévisibilité des tarifs pour les consommateurs. La nouvelle méthodologie est en outre conforme aux règles de concurrence. En effet, par construction, elle couvre l’ensemble des coûts supportés par un fournisseur, assurant ainsi la « contestabilité » des tarifs réglementés de vente de l’électricité, c’est-à-dire la possibilité pour les fournisseurs alternatifs de proposer des offres compétitives. Enfin, cette approche contribue à limiter l’augmentation des prix de l’électricité, au bénéfice du pouvoir d’achat des ménages. Ainsi, l’arrêté du 30 octobre 2014 relatif aux tarifs réglementés de vente de l’électricité, a fixé la hausse du tarif pour les ménages à + 2,5 %, au lieu des + 5 % initialement prévus au 1er août 2014, et l’évolution des tarifs de l’électricité au 1er août 2015 a pu être limitée à + 2,5 %.
Auteur : M. Pierre Morel-A-L'Huissier
Type de question : Question écrite
Rubrique : Parlement
Ministère interrogé : Relations avec le Parlement
Ministère répondant : Écologie, développement durable et énergie
Dates :
Question publiée le 11 août 2015
Réponse publiée le 1er décembre 2015