Question au Gouvernement n° 1013 :
politique sociale

14e Législature

Question de : M. Denis Jacquat
Moselle (2e circonscription) - Les Républicains

Question posée en séance, et publiée le 26 juin 2013

CONFÉRENCE SOCIALE

M. le président. La parole est à M. Denis Jacquat, pour le groupe de l'Union pour un mouvement populaire.
M. Denis Jacquat. Ma question s'adresse à M. le Premier ministre.
" Scénarisation ", " rendez-vous manqué ", " déception " : tels sont les termes crus et réalistes employés par les partenaires sociaux pour décrire la conférence sociale tenue la semaine dernière. Pourtant, il y a urgence, urgence sociale !
Depuis un an, votre Gouvernement est impuissant à juguler la hausse du chômage. Comme vous garrottez les entreprises avec toujours plus de prélèvements, vous en êtes réduit aux rustines des emplois aidés dans le public pour tenter le tout pour le tout.
Depuis un an, vous avez multiplié les décisions irresponsables, creusant les déficits sociaux et notamment ceux des régimes de retraite, alors que nous avions réussi à réduire par deux le déficit de cette branche.
Monsieur le Premier ministre, allez-vous enfin prendre des décisions courageuses en matière économique et sociale ? Ou bien souhaitez-vous vous en tenir aux rituels " litanie, liturgie, léthargie " ? (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)
M. le président. La parole est à Mme la ministre des affaires sociales et de la santé.
Mme Marisol Touraine, ministre des affaires sociales et de la santé. Monsieur le député Denis Jacquat, je ne sais pas très bien, à dire vrai, de quel type de question est saisi le Gouvernement. S'il s'agit de faire référence à la grande conférence sociale que vient d'évoquer le ministre du travail, je peux vous dire qu'il y avait un consensus parmi les organisations syndicales pour refuser tant la méthode qui a été la vôtre au cours des dernières années que la réforme des retraites que vous avez défendue, et qu'il y avait également un consensus pour appeler à des réformes courageuses, c'est-à-dire des réformes de justice.
M. Patrice Verchère. Bla-bla-bla
Mme Marisol Touraine, ministre. Les réformes de justice, ce sont celles que nous nous sommes engagés à lancer dès notre arrivée aux responsabilités, pour faire face à la situation que vous nous avez laissée, en particulier dans les régimes de retraite. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)
M. Bernard Deflesselles. Pourquoi perdez-vous toutes les élections ?
Mme Marisol Touraine, ministre. Votre réforme a en effet consisté à faire peser sur les épaules de celles et ceux qui ont commencé à travailler jeunes l'essentiel de l'effort. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.) C'est pour cela que, conformément aux engagements pris par le Président de la République, une des premières mesures que nous avons prises - et nous en sommes fiers - a permis à celles et à ceux qui ont commencé à travailler à vingt ans, qui ont travaillé tout au long de leur vie et cotisé pendant toutes les années nécessaires, de partir en retraite dès soixante ans. C'est dans cet esprit de justice que nous allons défendre une réforme des retraites qui permettra de rendre confiance aux jeunes générations.
Les jeunes générations, monsieur le député, vous les avez laissées inquiètes, vous les avez laissées sans espoir et sans perspectives : c'est à cela que nous voulons, nous, remédier. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)
M. Arnaud Robinet. Mensonge !

Données clés

Auteur : M. Denis Jacquat

Type de question : Question au Gouvernement

Rubrique : Politique économique

Ministère interrogé : Affaires sociales et santé

Ministère répondant : Affaires sociales et santé

Date de la séance : La question a été posée au Gouvernement en séance, parue dans le journal officiel le 26 juin 2013

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