Question au Gouvernement n° 1324 :
auteurs

14e Législature

Question de : M. Bruno Le Roux
Seine-Saint-Denis (1re circonscription) - Socialiste, républicain et citoyen

Question posée en séance, et publiée le 14 novembre 2013


LUTTE CONTRE LE RACISME

M. le président. La parole est à M. Bruno Le Roux, pour le groupe socialiste, républicain et citoyen.

M. Bruno Le Roux. Hier, la représentation nationale, l'opposition, la majorité, le Gouvernement, vous-même, monsieur le Premier ministre, ont su trouver les mots pour condamner les actes odieux qui salissent notre République. Et pourtant, hier, ce même jour, un hebdomadaire d'extrême droite a fait paraître une « une » visant, une fois encore, la garde des sceaux. Je veux condamner, avec solennité, ceux qui ont cru pouvoir publier ces lignes à caractère raciste, ces lignes qui suintent la haine de ceux qui ont toujours rejeté notre République, ces lignes qui suscitent notre dégoût. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC, écologiste, RRDP et GDR, sur de nombreux bancs du groupe UDI et sur plusieurs bancs du groupe UMP.) Je veux leur dire qu'ils ne sont pas, qu'ils n'ont jamais été, qu'ils ne seront jamais la France.

Je veux aussi, une fois encore, madame la garde des sceaux, vous dire le respect que nous avons pour votre engagement au service de la justice et de la République. Ce respect, il est bien sûr dû à la fonction que vous occupez. Il est aussi dû à la personnalité exceptionnelle que vous êtes, et que vous mettez au service de la France depuis tant d'années. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC, écologiste, RRDP et GDR.)

Mais, au-delà, c'est à une tentative de déstabilisation de nos institutions et de notre démocratie que nous faisons face. Certains espèrent créer une crise politique pour attaquer le cœur de notre République. Ils veulent prospérer, curieux paradoxe, sur le dénigrement hystérique du pays qu'ils prétendent aimer. En s'attaquant à des élus, en s'attaquant à vous, ils ont franchi un cap dans la haine, qui appelle une réaction de tous les républicains. Ce dont la France a besoin, c'est d'un rassemblement autour des valeurs de la République.

Ce dont la France a besoin, c'est de l'unité de la nation autour de débats républicains qui ne doivent rien céder aux extrémismes. Monsieur le Premier ministre, vous savez que votre majorité ne cédera rien aux factieux. Vous avez saisi le procureur de la République, nous vous en donnons acte. Quelles suites entendez-vous donner à cette affaire ? (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC, écologiste et RRDP.)

M. le président. La parole est à M. le Premier ministre.

M. Jean-Marc Ayrault, Premier ministre. Monsieur le président, mesdames, messieurs les députés, je voudrais dire ma solidarité totale, amicale et fraternelle à Christiane Taubira, ministre de la justice, garde des sceaux, (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC, écologiste, RRDP et GDR, et sur plusieurs bancs des groupes UMP et UDI), qui est une grande ministre dont nous sommes tous fiers qu'elle représente le Gouvernement de la France. Quand on s'attaque à elle, c'est sûrement une blessure personnelle, mais c'est aussi une fonction que l'on attaque, et c'est la République que l'on abîme.

M. Guy Geoffroy. Et la liberté de la presse ?

M. Arnaud Robinet. Le chômage !

Données clés

Auteur : M. Bruno Le Roux

Type de question : Question au Gouvernement

Rubrique : Presse et livres

Ministère interrogé : Premier ministre

Ministère répondant : Premier ministre

Date de la séance : La question a été posée au Gouvernement en séance, parue dans le journal officiel le 14 novembre 2013

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