gouvernement
Question de :
M. Guillaume Larrivé
Yonne (1re circonscription) - Les Républicains
Question posée en séance, et publiée le 29 janvier 2014
POLITIQUE DU GOUVERNEMENT
M. le président. La parole est à M. Guillaume Larrivé, pour le groupe de l'Union pour un mouvement populaire.
M. Guillaume Larrivé. Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, depuis bientôt deux ans, François Hollande est installé à l'Élysée. Il a été élu par défaut, sur un seul programme, l'antisarkozysme. (Très vives exclamations et huées sur les bancs du groupe SRC. – De nombreux députés du groupe SRC se lèvent et invectivent l'orateur.)
Il préside la France comme il a géré le parti socialiste, en multipliant les petits arrangements et les grands renoncements. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP. – Tumulte et claquements de pupitres sur les bancs du groupe SRC.)
Plusieurs députés du groupe SRC . Dehors !
M. le président. Mes chers collègues, allons !
M. Guillaume Larrivé. Il vient de faire perdre deux ans à notre pays. Partout en France, à Nantes comme à Auxerre, les Français n'en peuvent plus. (Mêmes mouvements sur les bancs du groupe SRC.)
M. le président. S'il vous plaît !
M. Guillaume Larrivé. Ils paient, chaque jour, le prix de vos erreurs. La France est affaiblie lorsque notre économie s'enfonce dans la croissance zéro. (Tumulte sur les bancs du groupe SRC.)
M. le président. S'il vous plait !
M. Guillaume Larrivé. La France est affaiblie, lorsque les déficits publics ne sont pas maîtrisés. (Le tumulte se poursuit.)
M. le président. On se calme !
M. Guillaume Larrivé. La France est affaiblie, lorsque les impôts et les taxes continuent d'augmenter.
M. le président. Mes chers collègues ! S'il vous plaît !
M. Guillaume Larrivé. La France est affaiblie, lorsque les cambriolages et les violences explosent et que, partout, les délinquants jouissent d'un sentiment d'impunité. (Le tumulte se poursuit jusqu'à couvrir la voix de l'orateur.)
M. le président. S'il vous plait, arrêtons ! Croyez-vous que cela soit un compliment pour le prédécesseur de l'actuel Président de la République ?
M. Guillaume Larrivé. Si cette réalité vous déplaît et vous fait hurler, c'est que le Président de la République avait pris l'engagement solennel, devant les Français, de faire reculer le chômage, avant la fin de l'année 2013. Cet engagement n'est pas tenu, et cela vous gêne. (Mêmes mouvements. – Les députés du groupe UMP se lèvent et applaudissent.)
La vérité est que la présidence Hollande est un naufrage. Monsieur le Premier ministre, ouvrez les yeux : les Français ne vous font plus confiance, les Français n'attendent plus rien de vous. Alors, qu'attendez-vous pour prendre vos responsabilités et pour vous en aller ?Attendez-vous qu'un communiqué du Président de la République annonce que François Hollande a décidé de rompre votre vie commune ? (Les députés du groupe UMP se lèvent et applaudissent. – Huées sur les bancs du groupe SRC.)
Plusieurs députés du groupe UMP . Nous n'avons rien pu entendre, monsieur le président !
M. le président. Mes chers collègues, je vous rappelle l'image de marque qui est celle des questions au Gouvernement ; faites-y attention ! (Vives exclamations sur les bancs du groupe UMP.) Il est de tradition, dans l'hémicycle, de ne pas mettre en cause le Président de la République ! (Mêmes mouvements.)
La parole est à M. le Premier ministre.
M. Jean-Marc Ayrault, Premier ministre. Monsieur le président, mesdames et messieurs les députés, je comprends l'indignation des députés de la majorité. (Vives exclamations sur les bancs du groupe UMP. - De nombreux députés du groupe SRC se lèvent et applaudissent.)
Je comprends l'inquiétude qui règne sur un certain nombre de bancs qui ne sont pas de la majorité : vous vous demandez ce qui est en train de vous arriver (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.) Que des députés de l'UMP, qui se prétendent républicains, acceptent d'entendre ce qui vient d'être dit, (Vives exclamations sur les bancs du groupe UMP. – Applaudissements sur les bancs du groupe SRC), que l'on dénie au Président de la République la légitimité d'avoir été élu par le peuple français, décidément, c'est plus fort qu'eux ! (Très vives exclamations sur les bancs du groupe UMP.)
M. le président. S'il vous plait !
M. Jean-Marc Ayrault, Premier ministre . Allez-vous soutenir ceux qui, dimanche dernier, ont tenu les mêmes propos ? Alors, je vous le demande, monsieur le président de l'UMP, monsieur le président du groupe UMP, mesdames et messieurs les députés de l'opposition : acceptez-vous ce type de discours, qui met en danger l'unité de la République ? Moi, je dis qu'en France, il y a une démocratie, des citoyennes et des citoyens. C'est la démocratie et le vote du peuple français qui décide, qu'il vous plaise ou non. Rien d'autre ne peut exister que le respect du vote des citoyens ! (Exclamations sur les bancs du groupe UMP. – Les députés du groupe SRC se lèvent et applaudissent. – « Hou ! Hou ! » sur les bancs du groupe SRC.)
Auteur : M. Guillaume Larrivé
Type de question : Question au Gouvernement
Rubrique : État
Ministère interrogé : Premier ministre
Ministère répondant : Premier ministre
Date de la séance : La question a été posée au Gouvernement en séance, parue dans le journal officiel le 29 janvier 2014