climat
Question de :
M. Jean-Yves Caullet
Yonne (2e circonscription) - Socialiste, écologiste et républicain
Question posée en séance, et publiée le 11 novembre 2015
COP 21
M. le président. La parole est à M. Jean-Yves Caullet, pour le groupe socialiste, républicain et citoyen.
M. Jean-Yves Caullet. Monsieur le ministre des affaires étrangères, ce mois de novembre est marqué par l'intensification de nos efforts et de notre mobilisation en faveur de la réussite de la COP 21. La France veut réussir ce grand événement qui doit permettre aux nations d'adopter un accord contraignant, limitant les effets du réchauffement climatique. D'ailleurs, mes chers collègues, le choix est simple et nous sommes tous convoqués devant le grand tribunal du climat. Il nous appartient de choisir si la planète sera notre procureur ou notre avocat, notre victime ou notre alliée.
Sous l'impulsion forte du Président de la République, la France conduit une action diplomatique d'une intensité remarquable.
M. Julien Aubert. Communication !
M. Jean-Yves Caullet. Dimanche lors d'une rencontre exceptionnelle des ministres des affaires étrangères, dans nos relations bilatérales ou au sein des instances européennes et internationales, la France est le défenseur inlassable de la protection de la planète.
Quelques exemples récents témoignent de la qualité et de l'ampleur de cet engagement : la pré-COP qui a rassemblé soixante ministres des affaires étrangères ce week-end ; l'engagement historique de la Chine finalisé la semaine dernière lors de la visite du président Hollande ;…
M. Julien Aubert. La longue démarche !
M. Jean-Yves Caullet. …la mobilisation de nos partenaires africains rassemblés ce midi à l'Élysée pour un moment de travail et d'échange. De nouvelles avancées sont également à attendre, notamment du G20 qui se tiendra ce week-end en Turquie.
Monsieur le ministre, la France aborde méthodiquement l'ensemble des défis qui devront être traités. Rien n'est laissé au hasard : ambition, équité, prise en compte des écarts de développement, financement des engagements et définition des actions concrètes qui vont permettre de transformer les intentions en réalités utiles.
Les États se mobilisent, mais ils ne sont pas seuls. Les parlements, les collectivités, les citoyens et les ONG sont au rendez-vous. Nous pouvons voir émerger une nouvelle diplomatie et le climat, les océans et les forêts pourront prendre demain, aux yeux des citoyens du monde, une importance égale à celle des États.
Toutefois, rien n'est acquis et les prochains jours demeurent essentiels. Pouvez-vous, monsieur le ministre, détailler devant la représentation nationale qui se mobilise, elle aussi, les ambitions de cette période cruciale et le calendrier des travaux restant à accomplir pour concrétiser l'espoir que nous voyons désormais se construire ? (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste, républicain et citoyen.)
M. le président. La parole est à M. le ministre des affaires étrangères et du développement international.
M. Laurent Fabius, ministre des affaires étrangères et du développement international. Monsieur le député, il est vrai que beaucoup de travail est fait et que, dans la mesure où la France accueille cette conférence mondiale, elle doit être au premier rang. Le dernier événement en date, qui s'est clos peu avant le déjeuner, c'est la pré-COP où, avec mon collègue Manuel Pulgar-Vidal, qui avait présidé la COP 20, j'ai accueilli soixante ministres pour discuter pendant trois jours des préparatifs de la COP. Nous avons avancé, en particulier pour ceux qui s'intéressent vraiment à cette question, comme vous, monsieur Caullet,…
M. Jean-Luc Laurent. Et quelques autres !
M. Laurent Fabius, ministre. …sur ce point : il est quasiment acquis, ce qui n'était pas le cas il y a encore quelques semaines, que tous les cinq ans, l'ensemble des pays du monde se réuniront pour faire le point sur les émissions de gaz à effet de serre et réévalueront leurs propres engagements, afin que la courbe du réchauffement climatique qui se situe actuellement autour des 3 degrés redescende vers les 2 degrés voire vers 1,5 degré. Le spécialiste que vous êtes voit combien cela est décisif.
Il reste beaucoup de travail et d'autres événements sont à venir, comme le sommet entre l’Union européenne et l'Afrique, le G20 à Antalya la semaine prochaine ou le sommet du Commonwealth auquel est invité le Président de la République. Nous travaillons. Les difficultés sont considérables, mais l'état d'esprit de cette pré-COP était excellent et il y a eu des avancées. Je suis d'un optimisme actif et je pense que si le défi est immense, la France sera au rendez-vous. (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste, républicain et citoyen.)
Auteur : M. Jean-Yves Caullet
Type de question : Question au Gouvernement
Rubrique : Environnement
Ministère interrogé : Affaires étrangères
Ministère répondant : Affaires étrangères
Date de la séance : La question a été posée au Gouvernement en séance, parue dans le journal officiel le 11 novembre 2015