terrorisme
Question de :
M. Yves Goasdoué
Orne (3e circonscription) - Socialiste, écologiste et républicain
Question posée en séance, et publiée le 17 avril 2013
ATTENTAT DE BOSTON
M. le président. La parole est à M. Yves Goasdoué, pour le groupe socialiste, républicain et citoyen.M. Yves Goasdoué. Ma question s'adresse à M. le ministre de l'intérieur.
Monsieur le président, comme vous l'avez signalé au début de la séance, la ville de Boston a été durement frappée par plusieurs explosions dont le caractère criminel ne fait pas de doute.
Profitant du rassemblement occasionné par le marathon qui avait lieu dans cette ville, les auteurs de l'attentat ont frappé une foule pacifique, provoquant morts, blessés, à telle enseigne que les médecins présents sur place ont pu parler de scène de guerre.
Permettez-moi d'exprimer, en mon nom mais aussi, j'en suis certain, au nom de toute la représentation nationale, notre sentiment d'horreur, notre totale solidarité avec le peuple américain, avec les blessés, avec les victimes, avec les familles. (Applaudissements sur tous les bancs.)
Cet attentat n'est ni revendiqué ni, à ce stade, bien entendu, élucidé. Il nous rappelle, s'il en était besoin, l'instabilité du monde, la folie des passions et la nécessité dans laquelle se trouvent les démocraties de se protéger et de protéger leurs concitoyens.
Nous mesurons la qualité du travail fourni par les services de sécurité, notamment dans le cadre du plan Vigipirate, qui a été renforcé depuis le lancement de l'opération Serval.
La France est engagée au Mali, avec l'accord de la communauté internationale et l'aide des pays africains. Elle l'est dans le but de prévenir une percée islamiste radicale de nature à mettre en danger l'ensemble du pays et une part significative du continent africain.
Monsieur le ministre, ma question est simple : quelle est votre analyse de la situation ?
M. le président. La parole est à M. le ministre de l'intérieur.
M. Manuel Valls, ministre de l'intérieur. Monsieur Yves Goasdoué, après les événements tragiques survenus à Boston, mes premières pensées vont évidemment aux familles des victimes et aux nombreux blessés. Je veux à mon tour, au nom du Gouvernement - le Président de la République l'a fait ce matin -, manifester notre totale solidarité avec le peuple américain, ce peuple ami.
Pour l'heure, vous l'avez dit, nous ne connaissons pas l'origine de ces explosions et l'enquête des services américains vient à peine de commencer.
Vous l'avez également rappelé, ces événements doivent nous inviter à la plus grande vigilance. Le terrorisme est une menace constante pour nos sociétés.
Vous m'interrogez sur le niveau de la menace qui nous concerne. Depuis 2001, depuis 2005 et les attentats de Londres, le plan Vigipirate est resté au niveau rouge. Le risque est donc élevé et constant, et les mesures de protection, vous le savez, mesdames, messieurs les députés, ont été renforcées depuis le mois de décembre et l'intervention au Mali.
Dès cette nuit, ne connaissant pas l'origine de ces attentats, j'ai demandé, par mesure de précaution et après m'être concerté avec le Premier ministre, aux préfets et aux forces de sécurité intérieure de renforcer sans délai la présence des patrouilles. La première de nos préoccupations est la sécurisation préventive des lieux et des abords des établissements publics.
Face à la menace terroriste, chacun a un rôle à jouer, sans céder à la panique. J'en appelle aussi à la vigilance de tous nos concitoyens.
Face au terrorisme, il faut également sans cesse adapter les moyens de police et de renseignement. Jamais nous ne devons baisser la garde. Tel est d'ailleurs le sens de la loi antiterroriste que vous avez adoptée à une très large majorité en décembre dernier.
Enfin, je veux rappeler la détermination du Gouvernement, en particulier la mienne, pour lutter contre le terrorisme. Je sais que cette détermination reçoit le soutien de toute la représentation nationale. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)
Auteur : M. Yves Goasdoué
Type de question : Question au Gouvernement
Rubrique : Ordre public
Ministère interrogé : Intérieur
Ministère répondant : Intérieur
Date de la séance : La question a été posée au Gouvernement en séance, parue dans le journal officiel le 17 avril 2013