Délai d'attente pour passer un examen d'imagerie par résonance magnétique
Question de :
M. Bernard Perrut
Rhône (9e circonscription) - Les Républicains
M. Bernard Perrut attire l'attention de Mme la ministre des solidarités et de la santé sur le délai d'attente pour passer un examen d'imagerie par résonance magnétique (IRM) en France. Selon une enquête récente, ce délai est en légère baisse en 2018, avec 32,3 jours en moyenne, mais il reste encore largement au-dessus de l'objectif de 20 jours maximum affiché dans le « plan cancer ». Pourtant, en 2018, 54 nouveaux équipements ont été installés en France métropolitaine, mais malgré ces investissements les délais d'attente ne diminuent pas significativement (34,1 jours en 2017). Par ailleurs il existe une forte disparité territoriale entre les régions puisque le délai d'attente varie de 19,6 jours en Île-de-France à 52 jours en Bretagne et jusqu'à 70,3 jours en Pays-de-la-Loire. Aussi, il lui demande quelles sont les intentions du Gouvernement afin, non seulement de réduire fortement le délai moyen, mais surtout de combattre les inégalités territoriales d'accès à un examen d'IRM.
Réponse publiée le 2 juillet 2019
La France compte aujourd'hui 1107 appareils d'imagerie par résonance magnétique (IRM) autorisés soit 16,5 appareils d'IRM autorisés par million d'habitants. La réalisation des objectifs quantifiés des schémas régionaux de l'offre de soins (SROS) 2012-2017 a permis d'accroitre le parc d'IRM installées de 44%. Ce parc a plus que doublé en 10 ans et cette augmentation se poursuit sur un rythme soutenu. Le SROS 2018-2022 permettra d'atteindre une augmentation comprise entre +8% et +19%. Certaines enquêtes révèlent des délais d'accès qui ne diminuent que légèrement et demeurent hétérogènes sur le territoire national. Le développement du parc a permis d'accompagner la hausse des besoins mais avec un maintien de délais d'accès pouvant rester importants notamment du fait de l'augmentation constante des indications de l'IRM. Cet examen occupe en effet une place indispensable dans la stratégie diagnostique et thérapeutique de plusieurs priorités de santé publique (plan Cancer, plan AVC, Plan Alzheimer). Par conséquent, la politique que mène le ministère des solidarités et de la santé pour améliorer l'accès aux appareils d'IRM est poursuivie et renforcée selon trois axes stratégiques qui trouvent leur écho dans les schémas régionaux de santé : - Poursuivre le développement du parc d'IRM en affectant les nouveaux appareils prioritairement dans les zones où les besoins sont les plus importants. - Optimiser l'utilisation des IRM pour en faire bénéficier le plus de patients possible. Pour ce faire, des objectifs opérationnels sont identifiés afin de mieux utiliser les plateaux techniques d'imagerie avec une ouverture plus large du fonctionnement des équipements, une recherche de gains d'efficience quand cela est possible et une meilleure organisation de la permanence des examens d'imagerie. - Eviter de mobiliser les IRM pour des examens potentiellement injustifiés ; il s'agit de favoriser la pertinence des examens d'imagerie en s'appuyant sur les recommandations de la Haute autorité de santé ainsi que celles figurant au sein du « guide du bon usage des examens d'imagerie médicale ». Si la réduction du délai d'attente reste un enjeu majeur, le bon usage des examens d'imagerie au meilleur coût constitue en effet également un objectif central. Favoriser l'accès aux soins, améliorer la qualité et la sécurité des soins constituent ainsi les priorités de la politique nationale menée en matière d'imagerie médicale.
Auteur : M. Bernard Perrut
Type de question : Question écrite
Rubrique : Santé
Ministère interrogé : Solidarités et santé
Ministère répondant : Solidarités et santé
Dates :
Question publiée le 29 janvier 2019
Réponse publiée le 2 juillet 2019