Extraction du cobalt africain et transition écologique
Question de :
Mme Agnès Thill
Oise (2e circonscription) - UDI et Indépendants
Mme Agnès Thill alerte Mme la ministre de la transition écologique sur les conditions d'extraction de minerais africains indispensables à la production des véhicules électriques. En effet, en février 2020, l'ONU a publié un rapport concernant la production des batteries pour véhicules électriques, rapport dont l'un des chapitres traite des enjeux relevant de l'exploitation du cobalt, minerai devenu essentiel dans l'industrie de l'automobile électrique, pièce maîtresse de la transition écologique. Toutefois, une partie de l'extraction du cobalt se réalise dans des mines artisanales de la province du Katanga, en République démocratique du Congo (RDC) où il est avéré que des dizaines de milliers d'enfants, certains chiffres s'élèvent à 40 000, travaillent dans ces mines, dans des conditions déplorables, exposés à des risques sanitaires, sécuritaires et psychologiques d'une gravité inacceptable. Il est fortement regrettable que l'exploitation abusive des enfants de pays africains constitue la face cachée de la transition écologique, d'autant plus que l'extraction du cobalt est à l'origine de fortes pollution dans la mesure où le drainage d'acides miniers contamine les rivières, et parfois même l'eau normalement propre à la consommation. Aussi, elle lui demande si l'écologie se satisfait de cette exploitation des enfants et quelles mesures sont imposées aux entreprises françaises investies dans l'automobile électrique pour se prémunir du risque de l'utilisation proche ou lointaine des richesses issues du travail d'enfants ainsi que de la pollution des terres africaines.
Auteur : Mme Agnès Thill
Type de question : Question écrite
Rubrique : Politique extérieure
Ministère interrogé : Transition écologique
Ministère répondant : Transition écologique et cohésion des territoires
Date :
Question publiée le 24 novembre 2020
Date de clôture :
21 juin 2022
Fin de mandat