Soutien à la jeunesse
Question de :
M. David Corceiro
Val-d'Oise (6e circonscription) - Mouvement Démocrate (MoDem) et Démocrates apparentés
Question posée en séance, et publiée le 20 janvier 2021
SOUTIEN À LA JEUNESSE
M. le président. Avant de lui donner la parole, je suis heureux de souhaiter la bienvenue à M. David Corceiro, devenu le 27 août député de la sixième circonscription du Val-d'Oise, en remplacement de Mme Nathalie Elimas, nommée secrétaire d'État chargée de l'éducation prioritaire. (Applaudissements sur les bancs du groupe Dem et sur quelques bancs des groupes LaREM et UDI-I.)
La parole est à M. David Corceiro.
M. David Corceiro. J'adresse mes pensées à Marielle de Sarnez et à ses proches, en particulier à M. François Bayrou.
Madame la secrétaire d'État chargée de la jeunesse et de l'engagement, la semaine dernière, ma collègue Élodie Jacquier-Laforge, comme beaucoup dans cet hémicycle, s'est faite le relais de la détresse des jeunes et des étudiants. La perte d'espoir est en général inacceptable ; elle est intolérable lorsqu'elle touche des jeunes. Pour cette jeunesse qui désespère, nous devons faire encore plus et encore mieux. Actionnons tous les leviers qui se présentent à nous pour redonner confiance à nos jeunes, pour nous montrer digne de leur confiance : des leviers plus simples et plus proches, ceux de l'écoute, de la considération et, in fine, de la compréhension.
Leur redonner confiance, voilà un but qui nous ramène à la citoyenneté, terreau du lien entre la puissance publique et sa jeunesse, et d'une relation entre générations si importante, car elle concerne l'avenir de la nation. L'attention ainsi portée aux jeunes se lit notamment dans les mesures de soutien aux étudiants, qui doivent être encore amplifiées, mais aussi dans de multiples initiatives, telles que le plan « un jeune, une solution », qui vise à ne laisser personne de côté, des efforts consentis en faveur de l'apprentissage, qui ont donné de grands résultats, ainsi que de la multiplication des missions de service civique, pour répondre à une demande toujours plus importante.
Comment donner davantage confiance et espoir aux jeunes qui viennent d'acquérir la citoyenneté française, afin qu'ils s'intègrent pleinement ? Les citoyens français forment un ensemble solidaire : nous avons le devoir d'accueillir, année après année, ces nouveaux citoyens. Pour cela, nous entendons bien écouter, dialoguer, nous faire les représentants des besoins spécifiques de ces jeunes, qui sont l'avenir. Madame la secrétaire d'État, comment remédier au manque de confiance de nos jeunes dans la capacité de la puissance publique à entendre leur malaise et à trouver des réponses ? Comment les amener à l'engagement citoyen, au service de la nation, et de notre devenir commun ? (Applaudissements sur les bancs du groupe Dem et sur quelques bancs des groupes LaREM et UDI-I.)
M. le président. La parole est à Mme la secrétaire d'État chargée de la jeunesse et de l'engagement.
Mme Sarah El Haïry, secrétaire d'État chargée de la jeunesse et de l'engagement. Je ne peux commencer sans avoir une pensée pour Marielle de Sarnez ; la jeunesse de France et les jeunesses européennes étaient pour elle une priorité de fait, une priorité de son action. (Applaudissements sur les bancs du groupe Dem et sur plusieurs bancs des groupes LaREM, LR et UDI-I.)
Il n'y a pas une jeunesse en France, il y a des jeunesses ; nous leur devons des réponses, mais celles-ci sont diverses, et nous devons les multiplier. Il existe des jeunesses rurales et des jeunesses urbaines ; certains jeunes travaillent, quand d'autres cherchent un emploi. Nos réponses doivent d'abord être économiques, bien sûr. C'est le cas du plan « un jeune, une solution », qui accompagne l'accès à l'emploi. Elles doivent également être sociales, parce qu'accompagner notre jeunesse la plus précaire, c'est l'honneur de la France. Nous nous y employons avec la garantie jeunes,…
M. Maxime Minot. C'est vieux !
Mme Sarah El Haïry, secrétaire d'État . …à laquelle nous travaillons encore : nous démultiplions les bénéficiaires et nous l'améliorons sur le fond.
L'engagement constitue une autre réponse, qui fait honneur à nos territoires. Les associations et le service civique en sont des voies. Pour les plus jeunes, nous proposons un beau projet républicain, qui s'appelle le service national universel. (Applaudissements sur les bancs du groupe Dem et sur quelques bancs du groupe LaREM.)
Nous apportons également des réponses aux questions que soulève le moral de notre jeunesse, qu'il nous faut regarder en face. La ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation y travaille, comme nous tous, parce que la réponse doit être complète : les familles, les forces publiques, les associations et les enseignants contribuent à la construire. Si nous sommes tous unis, nous pouvons insuffler cette énergie dont ils ont besoin. Nous leur devons notre confiance ; nous avons confiance en eux. La jeunesse de France est une jeunesse engagée.
Pourtant, je crois nécessaire d'aller encore plus loin, pour leur donner l'élan nécessaire à la construction de l'avenir, dans lequel ils doivent se pouvoir se projeter. Telle est la promesse française, républicaine : où que tu sois né, quelle que soit ta situation, tu peux trouver ta place ! Notre responsabilité est de la remplir, grâce à plusieurs moyens : l'école, le travail, l'engagement de tous. Il y a là ni chicaneries, ni idéologie, mais simplement des actes conformes à nos responsabilités vis-à-vis de cette génération. (Applaudissements sur les bancs du groupe Dem et sur quelques bancs du groupe LaREM.)
Auteur : M. David Corceiro
Type de question : Question au Gouvernement
Rubrique : Jeunes
Ministère interrogé : Jeunesse et engagement
Ministère répondant : Jeunesse et engagement
Date de la séance : La question a été posée au Gouvernement en séance, parue dans le journal officiel le 20 janvier 2021