Question au Gouvernement n° 4589 :
Vaccnation anti-covid

15e Législature

Question de : M. Robin Reda
Essonne (7e circonscription) - Les Républicains

Question posée en séance, et publiée le 8 décembre 2021


VACCINATION ANTI-COVID

M. le président. La parole est à M. Robin Reda.

M. Robin Reda. Monsieur le Premier ministre, à l’approche des fêtes de Noël, la cinquième vague épidémique inquiète les Français. Nous observons tous le risque de contamination alors que la campagne vaccinale patine à nouveau et que les passes sanitaires expirent le 15 janvier.

Mme Danielle Brulebois. N'importe quoi !

M. Robin Reda. Ici, sur les bancs des Républicains, nous avons toujours été, vous le savez, d'ardents défenseurs de la vaccination. (Exclamations sur les bancs des groupes LaREM et Dem.) Il y a un an, vous étiez à la traîne, nous le disions. (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe LR.) Comme durant toute la crise sanitaire, nous avions mis en garde contre les lourdeurs et les lenteurs. Vous vous étiez un peu rattrapés, mais aujourd'hui les dysfonctionnements sont de retour. Le rappel vaccinal, c'est le coup de pression sur les Français mais le coup de mou sur les doses !

Un député du groupe LR . Très bien !

M. Robin Reda. Sur le terrain, les professionnels de santé en font les frais malgré leur implication totale depuis de longs mois dans la lutte contre le Covid.

Pour que la campagne vaccinale batte son plein, il faut d'abord que tous les vaccins soient disponibles.

M. Damien Abad. Eh oui !

M. Robin Reda. Or les vaccins Pfizer manquent au rappel !

M. Erwan Balanant. Il y a deux mois, vous vouliez supprimer le passe sanitaire !

M. Robin Reda. Ce sont pourtant eux que les Français plébiscitent et ils doivent pouvoir choisir.

Les vaccins arrivent aussi trop lentement et certaines commandes sont incomplètes. Résultat : la file d'attente s'allonge, les risques augmentent, le nombre de vaccinés reste trop faible. Les cabinets médicaux et les pharmacies sont débordés et font office de centres de vaccination. Les maladies de l'hiver sont là, et pourtant il faut parer à l'urgence : vacciner ou tester, vacciner ou soigner, ils doivent trop souvent choisir. Les vaccinodromes tiennent grâce à la force de nos collectivités locales, de nos maires, de nos élus, mais il en manque ! Il manque le soutien de l’État ! (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe LR.) Ne grippons pas la machine vaccinale au moment où nous en avons le plus besoin.

Hier soir, dans votre allocution, monsieur le Premier ministre, les réponses ont manqué. Quand et comment comptez-vous accélérer vraiment la campagne de vaccination pour tous les Français en attente de leur rappel ? (Applaudissements sur les bancs du groupe LR.)

M. le président. La parole est à M. le secrétaire d'État auprès du Premier ministre, porte-parole du Gouvernement.

M. Gabriel Attal, secrétaire d'État auprès du Premier ministre, porte-parole du Gouvernement. Les Français sont fatigués de l'épidémie. Depuis plus de dix-huit mois nous vivons avec ce virus et il y a une lassitude. Mais ils sont aussi épuisés par les donneurs de leçons, les messieurs et mesdames « je sais tout » qui expliquent en permanence qu'ils auraient tout fait mieux que tout le monde. (Applaudissements sur plusieurs bancs des groupes LaREM et Dem. – Exclamations sur les bancs du groupe LR.)

M. Bernard Deflesselles. Parlez pour vous !

M. Gabriel Attal, secrétaire d'État . Vous prétendez que votre famille politique a toujours été une ardente défenseuse de la vaccination. Pourtant on ne vous a pas beaucoup entendus cet été quand il fallait défendre le passe sanitaire et la vaccination généralisée. (Applaudissements sur plusieurs bancs des groupes LaREM et Dem.) Quand des gens défilaient dans la rue et assimilaient la vaccination à l'étoile jaune, on n'a pas beaucoup entendu les oppositions défendre la vaccination. (Applaudissements sur plusieurs bancs des groupes LaREM et Dem. – Exclamations sur plusieurs bancs du groupe LR.)

Mme Constance Le Grip. C'est faux !

M. Gabriel Attal, secrétaire d'État . Vous dites que la campagne de rappel patine : quel manque de respect envers tous nos professionnels de santé qui réalisent chaque jour des records de vaccination de rappel – 640 000 encore vendredi dernier. (Applaudissements sur quelques bancs du groupe LaREM.) Nous avons dépassé les 10 millions, ce qui nous place parmi les premiers en Europe ! Cela ne signifie évidemment pas que tous les Français qui ont besoin d'un rappel ont pu en bénéficier. Sept millions de Français ont déjà pris rendez-vous d'ici à la fin du mois de décembre. Le Premier ministre et Olivier Véran ont annoncé hier que 8 millions de créneaux de vaccination supplémentaires seraient ouverts d'ici à début janvier.

M. Jean-Marie Sermier. Mais il n'y a plus de vaccins !

M. Gabriel Attal, secrétaire d'État . Cela veut dire qu'en plus des 10,5 millions de Français qui ont déjà reçu leur dose de rappel, 15 millions la recevront d'ici à début janvier, et ça va continuer à monter en puissance : nous avons les doses, nous avons les centres – 200 ont déjà été rouverts depuis une semaine et d'autres vont suivre. Nous avons les bras pour vacciner ; nous continuons à mobiliser les professionnels de santé libéraux, les médecins, les pharmaciens, les infirmiers libéraux, les sages-femmes, les masseurs-kinésithérapeutes, les étudiants en santé.

M. Pierre Cordier. Monsieur « je ne sais rien » !

M. Gabriel Attal, secrétaire d'État . Accompagnez ce mouvement de vaccination plutôt que de jeter l'opprobre sur tous ces Français et tous les professionnels de santé qui travaillent ! (Applaudissements sur les bancs des groupes LaREM, Dem et Agir ens.)

Données clés

Auteur : M. Robin Reda

Type de question : Question au Gouvernement

Rubrique : Pharmacie et médicaments

Ministère interrogé : Porte-parole du Gouvernement

Ministère répondant : Porte-parole du Gouvernement

Date de la séance : La question a été posée au Gouvernement en séance, parue dans le journal officiel le 8 décembre 2021

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