L’Assemblée parlementaire de l’OTAN (AP-OTAN) tient normalement deux sessions par an - une au printemps et une à l’automne. Durant trois jours de réunions, en commission d’abord puis en séance plénière, les parlementaires examinent les défis les plus pressants pour la sécurité transatlantique et formulent des recommandations adressées aux gouvernements alliés et à l’OTAN pour y répondre.
La session de printemps 2025 de l’AP-OTAN s’est déroulée à Dayton (Ohio, Etats-Unis) du 23 au 26 mai 2025.
La délégation française était composée des six députés suivants : Natalia Pouzyreff (EPR), Hélène Laporte (RN), Julien Limongi (RN), Christophe Plassard (HOR), Isabelle Santiago (SOC) et Éric Woerth (EPR).
Les débats en séance plénière et dans les cinq commissions ont principalement porté sur :
- Le soutien à l’Ukraine pour une paix juste et durable ainsi que la future stratégie de l’OTAN vis-à-vis de la Russie ;
- Les Balkans occidentaux, trente ans après les accords de Dayton ;
- L’accroissement des dépenses de défense ;
- La protection des élections démocratiques contre les cybermenaces ;
- La coopération alliée dans la région indopacifique ;
- La gestion des défis de la sécurité dans l'Arctique.
En séance plénière, Mark Rutte, Secrétaire général de l’OTAN, est intervenu sur les dépenses de défense ainsi que sur le soutien à l’Ukraine. Natalia Pouzyreff l’a interrogé sur les engagements concrets que l’OTAN comptait prendre pour assurer, sur le long terme, le renforcement et la reconstruction de l’armée ukrainienne, notamment l’avenir des opérations logistiques de NSATU à Wiesbaden.
Deux déclarations ont été adoptées à l’unanimité en séance plénière :
- « Hisser la dissuasion et la défense de l’OTAN au niveau supérieur à l’occasion du sommet de La Haye », présentée par Agnes Vadai,
- « La paix par la force en Ukraine », présentée par Sir Alec Shelbrooke.
En marge du programme, les chefs de la délégation française ont participé à une réunion trilatérale au format triangle de Weimar, afin d’évoquer la nécessité d’engagement des Européens face au risque de désengagement des Américains. Cette rencontre a conduit à la publication d’une déclaration commune.
Les chefs de délégation ont également pris part à une réunion quadrilatérale avec l’Allemagne, le Royaume-Uni et les Etats-Unis, au cours de laquelle les dépenses de défense et la situation en Ukraine ont été abordées.
La délégation française a en outre participé à des réunions bilatérales avec les délégations portugaises, danoise, grecque et canadienne. La rencontre avec la délégation portugaise a permis d’aborder les sujets relatifs à la coopération industrielle et à l’augmentation des investissements en matière de défense. Les échanges avec la délégation danoise ont notamment porté sur le Groenland ainsi que sur la dépendance au matériel américain. Avec leurs homologues grecs, les parlementaires ont abordé les liens de la Grèce avec la Russie et la participation de la Grèce à la coalition des volontaires. Les discussions avec la délégation canadienne ont porté sur le lien transatlantique et sur l’industrie de défense canadienne.
Enfin la délégation française a tenu plusieurs rencontres sur le thème des Balkans occidentaux. Elle a notamment rencontré S. E. M. René Troccaz, envoyé spécial dans les Balkans. Cette rencontre a notamment permis de dresser un état des lieux de cette zone géographique et d’aborder les liens des pays des Balkans avec l’Union Européenne. Des réunions ont aussi été organisées avec Denis Bećirović, membre bosniaque de la présidence tournante, et Christian Schmidt, Haut représentant pour la Bosnie-Herzégovine.