Instruments de musique
Question de :
M. Schreiner Bernard
- SOC
M Bernard Schreiner attire l'attention de M le ministre de la culture et de la communication sur les inquietudes, fondees sur des faits precis et intentions particulieres, manifestees par les musiciens et fabricants francais, adeptes et producteurs de bassons. En effet, deux recents concours, afin de pourvoir a des postes de bassons dans les operas de Nice et de Lyon, precisaient dans leur reglement que les epreuves etaient reservees aux instrumentistes jouant le basson allemand ou « Fagott ». Par ailleurs, l'administration du futur Opera de la Bastille aurait annonce son intention de n'utiliser que des « Fagott ». Il observe que ces pratiques s'inscrivent dans une tendance deja vue dans les orchestres nationaux qui, periodiquement, voient des restructurations instrumentales au gre des changements de chef. Il note que, actuellement et depuis toujours, l'ensemble du systeme pedagogique se developpe a partir du basson francais, dont l'enseignement est dispense dans tout le reseau scolaire national. Si de tels precedents et tendances se developpent, quelle serait la valeur des diplomes d'Etat delivres. Il lui demande donc si cette tendance a l'exclusive s'inscrit dans un cadre defini par ses services et si les incidences economiques et surtout culturelles de telles mesures sont parfaitement assimilees par leurs auteurs qui, au-dela des modes, se doivent de maintenir l'equilibre et la constance du patrimoine musical francais fait, certes, de diversite, mais d'elements de references incontournables. Il souhaite savoir si les incidences industrielles de ces pratiques ont ete analysees en concertation avec le ministre de l'industrie et la chambre syndicale de la facture instrumentale. Il lui rappelle que plusieurs centaines de personnes de la region mantaise vivent de la lutherie.
Auteur : M. Schreiner Bernard
Type de question : Question écrite
Rubrique : Musique
Ministère interrogé : culture et communication
Ministère répondant : culture et communication
Date :
Question publiée le 15 février 1988