Maladies et parasites
Question de :
M. Brana Pierre
- Socialiste
M Pierre Brana attire l'attention de M le ministre de l'agriculture et de la foret sur le fait qu'a l'heure actuelle la vigne en France comme dans le monde, fait l'objet d'une attaque parasitaire - l'eutypiose - dont la gravite, comparable a celle a celle de la graphiose de l'orme, apparait chaque jour davantage. D'apres les scientifiques et specialistes, cette maladie est d'autant plus inquietante qu'elle est generalisee et qu'elle est liee a l'evolution du mode de gestion de la vigne, qui ne permet pas de prendre toutes les mesures necessaires a une bonne sante de la plante. L'eutypiose pose le probleme de la gestion de la qualite sanitaire de la vigne dans les pays viticoles et notamment en France. Les conclusions des recherches menees jusqu'a present montrent clairement que, en matiere de prevention, seules des mesures a la fois ponctuelles, au niveau de chaque exploitation, et globales, au niveau des territoires viticoles, peuvent permettre de lutter contre cette maladie. Aucune mesure curative n'est actuellement envisageable pour ce type de maladie. Il paraitrait necessaire de poser un diagnostic plus large permettant de mettre en evidence les conditions et les moyens d'une reponse appropriee a un probleme qui concerne, au-dela de son aspect technique, de tres lourds aspects economiques et l'image de marque du vignoble francais. Il est souhaitable d'engager un processus qui s'attaque a la cause de la maladie tout en menant de pair une reflexion sur la facon de produire et de travailler la vigne. Il semblerait que les solutions pour repondre a de tels risques majeurs ne puissent etre trouvees par le seul versement de subventions. C'est pourquoi il lui demande comment il envisage de repondre a un tel probleme et quelle reflexion strategique sera menee au plan national.
Auteur : M. Brana Pierre
Type de question : Question écrite
Rubrique : Vin et viticulture
Ministère interrogé : agriculture et forêt
Ministère répondant : agriculture et forêt
Date :
Question publiée le 6 mars 1989