Question écrite n° 11088 :
Baux d'habitation

9e Législature

Question de : M. Pierna Louis
- Communiste

M Louis Pierna appelle l'attention de M le ministre de l'equipement, du logement, des transports et de la mer sur les difficultes particulieres des locataires de logements appartenant a des societes filiales de l'Office central interprofessionnel du logement (OCIL). Il lui cite le cas des locataires de la residence du Chemin Notre-Dame au Blanc-Mesnil assignes devant le tribunal d'instance dont ils dependent par le cabinet Barre pour avoir refuse de subir une hausse de loyer de pres de 100 p 100 sur trois ans et s'etre organises en consequence. Il rappelle au ministre qu'un rapport des finances de 1975 avait conclu que l'OCIL ne faisait pas assez beneficier ses locataires des couts inferieurs que devrait lui permettre son financement privilegie, les realisations sociales du groupe ne suffisant pas a expliquer l'alignement de leur prix sur les maxima commercialement acceptables. Ce rapport avancait egalement que les frais de fonctionnement d'un groupe surdimensionne et le desir de degager toujours plus de moyens pour poursuivre la croissance du groupe a un rythme accelere devait egalement etre mis en avant et qu'une politique de puissance pour elle-meme ne pouvait finalement que convenir aux veritables proprietaires du groupe OCIL : les entreprises et groupements d'entreprises cotisantes. Enfin, ce rapport estimait que, parvenu a ce stade, le groupe OCIL ne semblait plus pouvoir aller de l'avant de la meme facon sans s'exposer a de graves deboires. Le groupe communiste au Senat avait d'ailleurs demande en 1980 la creation d'une commission d'enquete sur les conditions de fonctionnement et sur les objectifs de l'OCIL Dans l'expose des motifs etaient demontrees les ambiguites de gestion de cet organisme. Cette proposition n'est jamais venue en discussion. En 1983, un juge d'instruction parisien instruisait une affaire de fausses factures concernant les filiales de l'OCIL qui semblait devoir etre considerable. Aujourd'hui ce sont les locataires, refusant de subir les consequences d'une telle gestion, qui se retrouvent assignes en justice. Il lui demande donc de lui faire connaitre les dispositions qui pourraient etre prises pour que les locataires des societes filiales de l'OCIL ne soient pas tenus a payer des augmentations de loyer de cet ordre comme c'est le cas pour de trop nombreux locataires de Seine-Saint-Denis.

Données clés

Auteur : M. Pierna Louis

Type de question : Question écrite

Rubrique : Baux

Ministère interrogé : équipement, logement, transports et de la mer

Ministère répondant : logement

Date :
Question publiée le 27 mars 1989

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