Question de : M. Pons Bernard
- Rassemblement pour la République

M Bernard Pons appelle l'attention de M le ministre delegue aupres du ministre d'Etat, ministre des affaires etrangeres, charge de la francophonie, sur une mesure prise recemment par l'institut Pasteur qui a pris la decision de publier desormais ses annales en anglais. Cette decision qui etait, semble-t-il, previsible a provoque, parmi les pays francophones, etonnement et deception, surtout parce qu'elle semble n'avoir jusqu'a present entraine aucune reaction des autorites francaises. Le ministre canadien de l'environnement, qui preside d'ailleurs le comite international charge de suivre les sommets francophones, a fait part de « sa deception, de son inquietude, presque de son decouragement ». Le 3e sommet francophone prevu a Dakar en mai prochain a ete precede d'une reunion ministerielle preparatoire a laquelle etaient representes une quarantaine de gouvernements. Les representants de ceux-ci ont souligne l'importance symbolique evidente de ce recours a la langue anglaise de la part d'un institut scientifique aussi prestigieux que l'institut Pasteur qui vient de feter son 100e anniversaire et qui, peu de temps apres, abandonne le francais comme langue de transmission des etudes qu'il publie. Meme si l'institut Pasteur considere que c'est pour lui le seul moyen de sauver la revue, il apparait qu'une autre solution aurait du faire l'objet d'une etude avec les pouvoirs publics francais, et specialement avec le ministre delegue charge de la francophonie. Il lui demande si une etude approfondie des questions soulevees par cet abandon du francais a eu lieu, si d'autres hypotheses ont ete envisagees, s'il est encore possible de trouver une solution qui ne permette pas de douter de notre souci de maintenir la francophonie a travers le monde. En d'autres termes, quelles remarques et quelles explications appellent de sa part une decision qui ne va certainement pas dans le sens des efforts faits depuis plusieurs annees pour rendre a notre langue le prestige qu'elle semble perdre progressivement, sans veritable reaction du Gouvernement de la France.