Question de : M. Mesmin Georges
- Union pour la démocratie française

Notre pays a la chance de beneficier, avec les aeroports d'Orly et Roissy-Charles-de-Gaulle, d'un ensemble aeroportuaire de premiere importance, et qui, de plus, a la difference de ce que l'on observe dans d'autres metropoles europeennes, n'est pas sature. Nous pouvons donc faire face a la croissance du trafic aerien que les experts attendent au cours des prochaines annees. Toutefois, l'existence de ces deux aeroports comporte un inconvenient : la plupart des vols de la compagnie interieure Air-Inter relient les villes des provinces a Orly, alors que les deux compagnies francaises qui desservent les pays etrangers sont basees a Roissy. Or les correspondances entre les deux aeroports sont longues et malcommodes. Les passagers de province qui desirent se rendre a l'etranger - notamment aux Etats-Unis - sont donc conduits a utiliser les correspondances avec les services des compagnies etrangeres qui desservent Orly, au detriment des deux compagnies francaises. Selon les specialistes, pres des deux tiers du trafic entre la province et les Etats-Unis echappent de la sorte aux compagnies francaises. On voit a ce probleme deux solutions. La premiere consiste a demander aux compagnies francaises, principalement Air-France et Air-Inter, de desservir indifferemment les deux aeroports parisiens. Mais cette solution serait tres couteuse, et elle greverait lourdement le prix de revient de ces compagnies, au moment ou la concurrence se developpe dans le transport aerien mondial. La seconde solution, plus economique, pourrait consister en un accord entre les trois compagnies francaises, en vertu duquel Air-Inter assurerait un minimum de correspondances a Roissy avec les vols internationaux et surtout intercontinentaux d'Air-France et UTA Un tel accord pourrait prevoir une repartition equitable, entre les trois partenaires, des charges resultant pour Air-Inter de cette obligation. M Georges Mesmin demande a M le ministre de l'equipement, du logement, des transports et de la mer s'il ne pourrait pas inviter les trois compagnies francaises de transports aeriens a conclure un accord de ce genre, qui presenterait en outre l'avantage d'ouvrir la voie a une meilleure cooperation, souhaitee par tous, entre ces trois partenaires.