Politique et reglementation
Question de :
Mme Papon Christiane
- Rassemblement pour la République
M Mme Christiane Papon rappelle a M le ministre de la solidarite, de la sante et de la protection sociale que M Georges Durand lui a pose le 7 decembre 1988 une question relative a la constitution d'une banque de donnees permettant d'atteindre le chiffre de 40 000 donneurs de moelle osseuse a la fin de l'annee 1988. Cette question faisait etat de l'insuffisance de cet objectif puisque, avec un fichier de 100 000 donneurs, a peine un malade sur deux pourrait etre gueri. Par cette question il lui etait demande de donner aux laboratoires des centres de transfusion sanguine et a l'Association greffe de moelle (France Transplant), presidee par le professeur Dausset, les moyens financiers necessaires pour disposer d'un fichier conforme aux esperances des malades. Il lui fait observer que la reponse faite a l'epoque omettait de parler d'un probleme pourtant capital. En effet, sur les 42 000 donneurs que compte actuellement le fichier en cause, seulement 10 000 ont effectue le deuxieme typage (DR) et ce n'est qu'apres celui-ci qu'il est possible d'effectuer une greffe. Cette situation explique que seulement trente greffes ont pu etre effectuees en 1988 (taux de reussite 60 p 100, alors qu'il aurait ete possible d'en faire deux cents si le fichier contenait des typages complets (A et B plus DR). 85 p 100 des problemes que connait l'Association greffe de moelle France Transplant tiennent au fait que celle-ci n'arrive pas, faute de moyens, a faire plus de greffes a cause de la situation qui vient d'etre exposee. Elle lui demande les mesures qu'il envisage de prendre pour que le fichier des donneurs puisse connaitre une progression beaucoup plus rapide. En dehors du fait qu'il n'est pas admissible que des enfants puissent mourir alors qu'il serait possible de les sauver, elle lui demande egalement les raisons pour lesquelles la prise en charge des typages A et B plus DR est refusee par la securite sociale. Pourtant l'association du professeur Dausset dispose d'elements lui permettant d'affirmer qu'il est beaucoup plus couteux pour la societe de laisser mourir un enfant leucemique ou aplasique, lequel est alors pris en charge a 100 p 100 par la securite sociale.
Auteur : Mme Papon Christiane
Type de question : Question écrite
Rubrique : Sang et organes humains
Ministère interrogé : solidarité, de la santé et de la protection sociale
Ministère répondant : solidarité, de la santé et de la protection sociale
Date :
Question publiée le 2 mai 1989