Question de : M. Couveinhes Ren�
- Rassemblement pour la République

M Rene Couveinhes attire l'attention de M le ministre d'Etat, ministre de l'education nationale, de la jeunesse et des sports, sur le probleme de l'etalement des vacances. De plus en plus de Francais partent en vacances, mais le poids des habitudes, le calendrier des vacances scolaires, la fermeture des entreprises, concentrent les departs massivement sur deux mois. En 1987, 54,3 p 100 soit 29,4 millions de Francais (juin : 8,9 p 100, juillet : 37 p 100, aout : 40,3 p 100, septembre : 7,4 p 100 ; source INSEE). 40 p 100 des menages sont concernes par le calendrier scolaire, mais en realite c'est la societe toute entiere qui est concernee : oncles, tantes, grands-parents, parrains, marraines, ce qui augmente considerablement le chiffre de 40 p 100. Cela cree une inegalite de choix et, au pire la renonciation aux vacances : faute de pouvoir trouver un hebergement a des prix raisonnables, une quantite importante de familles abandonnent l'idee de partir en vacances. L'Union nationale des associations de tourisme et de plein air represente 8 millions d'adherents. Les associations du tourisme familial qui representent une capacite d'accueil de 225 000 personnes, villages de vacances, maisons familiales de vacances, adaptees au besoin et au gout des familles qui connaissent des contraintes economiques et sociales, refusent l'ete, pour la periode du 10 juillet au 20 aout, 330 000 familles, soit 1 320 000 personnes, 660 000 enfants. Si on augmentait l'amplitude des vacances d'ete de deux semaines, ces organismes familiaux pourraient accueillir 80 000 familles en plus, soit 160 000 enfants. L'UNAT tient a la disposition du ministere des centaines de lettres de protestions et de temoignages pathetiques de familles qui ne pourront emmener leurs enfants en vacances, faute de trouver des structures adaptees pendant les periodes du 14 juillet au 20 aout. Pour les personnes a revenu plus eleve, le probleme se pose moins, car elles disposent d'une residence secondaire ou partent a l'etranger. Sans renoncer totalement aux vacances, d'autres familles sont reduites a diminuer la duree de leurs vacances et celles de leurs enfants, ou a se diriger vers des endroits qu'elles n'avaient pas choisis au depart. Qu'il s'agisse d'inegalite extreme ou d'inegalite relative, on ne peut nier qu'un sentiment de frustration est genere par ce qui devrait etre une periode privilegiee : les vacances. On peut se demander s'il est juste de mettre en place un systeme qui condamne les plus defavorises a ne pas partir en vacances quand ils le peuvent et le souhaitent. Il lui demande les dispositions qu'il envisage de prendre pour assurer un meilleur etalement des vacances scolaires.