Enseignement secondaire : Puy-de-Dome
Question de :
M. Goldberg Pierre
- Communiste
M Pierre Goldberg attire l'attention de M le ministre d'Etat, ministre de l'education nationale, de la jeunesse et des sports, sur la situation de l'education physique et sportive dans l'academie de Clermont-Ferrand. Il lui fait part des legitimes revendications du SNEP-FEN de la section regionale de l'academie de Clermont-Ferrand. Ce syndicat constate : 1o le manque de 70 professeurs environ dans l'academie, pour seulement, assurer les horaires en vigueur ; 2o que l'option complementaire pour le baccalaureat (dite option activites sportives specialisees) n'a jamais ete installee dans notre academie, alors que des candidats potentiels existent de facon importante. Cette option necessiterait bien sur des emplois supplementaires pour preparer les candidats, a raison de trois heures hebdomadaires a partir de la classe de seconde ; 3o un « gel » des postes vacants (25 sur 27 en 1988, 20 sur 33 en 1989) a de graves consequences : a) il remet en cause, pour les personnels, le droit a mutation puisque ces postes ne sont pas offerts pour les affectations nationales de titulaires ; b) ces postes « geles » sont fragilises en tant que moyens attribues aux etablissements, et en tant que moyens de l'EPS (la « globalisation » permettant de changer la specificite des moyens). Ils font l'objet d'affectations provisoires et donc sont une facon de precariser les personnels - ce qui tourne le dos, de surcroit, aux conditions essentielles du travail en equipe ; c) les personnels qui ont la chance de beneficier d'une mutation se caracterisent par une grande anciennete (les nominations se faisant sur la base d'un bareme prenant en compte cet element). Ainsi notre academie connait un grave desequilibre des ages des enseignants d'EPS en faveur des plus ages ; d) cet element, cite precedemment, accentue les insuffisances de remplacement. En effet, les absences pour maladies ou accidents (ces derniers etant plus frequents dans notre discipline) s'amplifient avec l'age des enseignants. Les remplacements restent tres insuffisants pour faire face a cette situation. Nous estimons a 10 p 100 du corps les besoins pour les remplacements en EPS ; 4o les « transferts » autoritaires de postes des colleges pour assurer, mal, la rentree en lycees, produit de graves effets : a) decouragement des personnels concernes : projets collectifs remis en cause, conditions de travail non identiques (effectifs de classe, installations, types d'eleves, etc) ; b) des deficits horaires en EPS sont crees par la suppression d'un poste, la ou les horaires etaient normalement assures pour tous les eleves ; c) ces « transferts » de moyens aggravent les situations d'un cote sans regler, de l'autre, l'ampleur des besoins toujours non satisfaits en lycee (une creation de poste en EPS a la rentree 1989) ; d) cela se traduit par la diminution du potentiel general d'encadrement de l'EPS dans les departements : la suppression d'un poste en college n'etant pas forcement accompagnee de son implantation ailleurs ; 5o les conditions materielles de deroulement de l'EPS sont indignes d'un enseignement moderne pour beaucoup d'etablissements. La loi de decentralisation n'ameliore en rien la prise en compte des besoins par la collectivite territoriale et notamment pour les lycees et LP Les jeunes ne se suffisent pas d'une cours de recreation en 1989 pour l'enseignement de l'EPS Ce panorama non exhaustif de la situation de l'EPS dans l'academie de Clermont-Ferrand montre qu'a l'evidence une intervention est necessaire. Il lui demande les dispositions qu'il entend prendre.
Auteur : M. Goldberg Pierre
Type de question : Question écrite
Rubrique : Education physique et sportive
Ministère interrogé : éducation nationale, jeunesse et sports
Ministère répondant : éducation nationale, jeunesse et sports
Date :
Question publiée le 19 juin 1989