Question de : M. Vuillaume Roland
- Rassemblement pour la République

M Roland Vuillaume rappelle a M le ministre de l'agriculture et de la foret que, dans une question ecrite no 11908 du 24 avril 1989, il avait appele son attention sur le mecontentement des maisons familiales et rurales, face aux decisions d'ouverture de formations nouvelles pour la prochaine rentree scolaire. Les reponses qu'il a faites a d'autres parlementaires, qui l'avaient egalement saisi du meme probleme par voie de question ecrite, ne satisfont aucunement l'Union nationale des maisons familiales et rurales d'education et d'orientation (UNMFREO). L'UNMFREO fait remarquer que ces reponses, qui precisent qu'il appartient a l'administration centrale et a elle seule de choisir parmi les projets de formations nouvelles ceux pouvant etre soumis au Conseil national de l'enseignement agricole (CNEA), releguent en fait cet organisme de concertation au simple rang de chambre d'enregistrement. D'autre part, l'affirmation selon laquelle il y aurait une baisse globale d'effectifs ne tient compte ni des fortes disparites selon les zones rurales concernees ni des nombreuses restructurations qui ont eu lieu. L'annonce qui a ete faite de l'ouverture de dix-huit classes nouvelles pour cinq cents etablissements condamne en realite les maisons familiales et rurales a fermer leurs formations actuelles sans en ouvrir d'autres et laisse presager que le soin d'elever le niveau de formation des agriculteurs et des ruraux sera reserve a d'autres types d'enseignement. L'UNMFREO fait enfin observer que le systeme de financement des maisons familiales et rurales est un systeme de financement par eleve et qu'il est paradoxal d'affirmer, d'une part, qu'il y a eu baisse du nombre des eleves et donc economie pour l'Etat et, d'autre part, qu'il n'est pas possible de financer plus de formations nouvelles, d'autant que le cout des dix-huit formations prevues aura une incidence budgetaire tres faible par rapport a celui de l'enseignement traditionnel. Il lui demande de bien vouloir lui faire connaitre s'il entend tenir compte des remarques formulees par l'UNMFREO.