Question de : M. Brard Jean-Pierre
- Communiste

M Jean-Pierre Brard attire l'attention de M le ministre d'Etat, ministre de l'education nationale, de la jeunesse et des sports, sur l'aggravation des conditions dans lesquelles s'effectuera la prochaine rentree scolaire en Seine-Saint-Denis et plus particulierement a Montreuil. Alors que 490 enfants supplementaires sont attendus dans les 29 ecoles maternelles de la ville, il est prevu deux ouvertures et deux fermetures de postes, c'est-a-dire qu'aucune classe ne sera creee. Dans l'enseignement primaire, ou la moyenne par classe depasse 25 eleves dans la plupart des etablissements scolaires, trois ouvertures et quatre fermetures sont annoncees pour une prevision d'effectif en hausse de 637 eleves. Cette situation, qui resulte de l'application de criteres purement quantitatifs, meconnait les difficultes sociales auxquelles sont confrontees de nombreuses familles et va a l'encontre d'une politique de modernisation et de renovation de notre systeme educatif, qui permettrait de faire face aux besoins des jeunes. En precisant, le 29 juin 1988, qu'en ce domaine « ce qui est necessaire sera fait », le Premier ministre a rappele que pour le Gouvernement la formation est « la priorite des priorites ». Il lui demande donc : 1o de proposer un collectif budgetaire en complement du budget 1988 de l'education nationale ; 2o de prendre des mesures d'urgence afin de doter la ville de Montreuil des moyens humains et materiels correspondants aux besoins reels de la population scolaire ; 3o de maintenir tous les postes menaces de suppression ; 4o de creer les postes necessaires dans tous les etablissements scolaires, de telle sorte que l'effectif par classe ne depasse pas 25 eleves ; 5o et au-dela, quelles orientations seront mises en oeuvre afin d'eviter la degradation des moyens mis a disposition de l'education nationale pour lutter contre l'echec scolaire et garantir le droit a une formation de qualite pour tous.