Question de : M. Richard Alain
- Socialiste

M Alain Richard attire l'attention de M le ministre d'Etat, ministre de l'education nationale, de la jeunesse et des sports, sur le cas des titulaires d'un diplome de niveau superieur a la licence - ingenieurs de grande ecole, par exemple - qui souhaitent poursuivre leur carriere dans l'enseignement. En effet, les reglements en vigueur disposent que ces personnes sont recrutees en tant que maitre auxiliaire, categorie II, 1er echelon, c'est-a-dire exactement au meme niveau qu'un etudiant qui termine sa licence, quelles que soient les annees d'experience professionnelle dont elles peuvent justifier. Des reclassements professionnels en categorie I sont toutefois admis par les textes pour quelques disciplines techniques (electronique, topographie, etc). En revanche, l'integration au 1er echelon joue automatiquement pour les diplomes de matieres scientifiques, alors qu'il existe une reelle penurie d'enseignants dans ces dernieres. A l'heure ou diverses mesures sont envisagees par certains rectorats - celui de Versailles entre autres - pour faire face au manque d'enseignants dans les disciplines scientifiques, comme la remuneration de contractuels ou de vacataires en fonction de leur diplomes et de leur experience, il pourrait s'averer profitable d'etablir des conditions de recrutement un peu plus attractives pour les scientifiques souhaitant entrer dans l'enseignement avec quelques annees d'experience professionnelle. Les solutions possibles semblent etre soit l'amenagement du systeme actuel en elargissant l'admission a la categorie I des maitres auxiliaires aux disciplines scientifiques, soit l'integration de ces « nouveaux » enseignants dans le corps correspondant a leur niveau d'etudes (certifies ou agreges). Ces mesures permettraient a l'education nationale de s'enrichir de diplomes n'ayant pas suivi les voies traditionnelles d'acces a l'enseignement et de creer ainsi des « passerelles » entre l'emploi prive et l'enseignement dans les matieres scientifiques, remediant aux difficultes actuelles nefastes pour l'avenir de l'enseignement public. Il lui demande donc de bien vouloir lui indiquer rapidement les mesures qu'il compte prendre a ce sujet.