Question écrite n° 17016 :
Incendies

9e Législature

Question de : M. Millet Gilbert
- Communiste

M Gilbert Millet expose a M le ministre de l'interieur la vive emotion des populations gardoises devant les drames ecologiques et humains qu'ont constitue les incendies de l'ete 1989. La fatalite ne saurait etre incriminee. Les causes profondes de ces desastres tiennent a une politique de desertification qui prive bois et forets de leur entretien et de leur valorisation. Une politique de prevention des incendies commence par l'exploitation du patrimoine forestier en y associant les populations interessees et donc de la mise en oeuvre de la filiere Bois en tenant compte des specificites des essences et de la geographie. Elle suppose aussi une politique de maintien de l'activite agricole dans les zones de montagne associant polyculture, elevage et retombees de l'activite sylvicole. La prevention necessite aussi l'instauration de mesures specifiques telles que des bornes incendie en nombre suffisant et la mise en place de piste coupe-feu et leurs entretiens qui constituent une charge souvent insupportable pour les communes. Par ailleurs, les moyens d'intervention ont fait cruellement defaut. Le nombre des sapeurs-pompiers est notoirement insuffisant malgre leur devouement et leur courage exemplaire. Il conviendrait d'en doubler les effectifs. De plus, les moyens aeriens dont l'efficacite est decisive sont loin de permettre les interventions partout ou cela est necessaire dans la mesure ou les foyers d'incendies eclatent comme cette annee, en divers endroits du pourtour mediterraneen. Les vingt-cinq avions dont la grande majorite est vetuste et dont certains seront remis definitivement au garage en fin de saison et les dix-huit helicopteres bombardiers d'eau etant utilises a plein temps ne peuvent couvrir les differents foyers. Il est donc necessaire d'elargir leur flotte a des appareils francais tels que les Transal qui equipes sont particulierement adaptes a cette mission. De plus, la mise en service de petits helicopteres deux places, dont le cout de fonctionnement est raisonnable, serait particulierement necessaire ; leur intervention permettrait de guider les actions des sapeurs-pompiers sur le terrain et ils pourraient etre utilises en dehors des periodes de feux pour les operations d'urgences et de secours dans ces zones de moyennes montagnes ou le temps d'intervention peut mettre en cause des vies humaines. Les drames de ces incendies de la foret mediterraneenne ne sont pas nouveaux et l'on ne saurait incriminer seulement l'imprudence et la malveillance. Devant l'inquietude des populations et des elus des debuts, quelques mesures ont commence a etre mises en oeuvre, mais elle apparaissent dans les faits comme derisoires en regard de l'ampleur de ces sinistres. Il lui demande donc de mettre en oeuvre rapidement de veritables mesures de prevention et d'intervention telles que celles evoquees dans la question ecrite. Il lui demande, par ailleurs, quelles mesures il entend prendre pour la rehabilitation des surfaces detruites par une politique forestiere concertee tenant compte des besoins economiques et humains de cette region sinistree.

Données clés

Auteur : M. Millet Gilbert

Type de question : Question écrite

Rubrique : Bois et forets

Ministère interrogé : intérieur

Ministère répondant : intérieur

Date :
Question publiée le 4 septembre 1989

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