Question écrite n° 1825 :
Soutien du marche : Provence-Alpes-Cote d'Azur

9e Législature

Question de : M. Vachet L�on
- Rassemblement pour la République

M Leon Vachet attire l'attention de M le ministre de l'agriculture et de la foret sur la crise dramatique que subissent les exploitations fruitieres en Provence. La campagne pommes 1987-1988 est sans nul doute la plus mauvaise campagne qu'ait connu le secteur. Le marche a ete en situation de crise permanente et meme dans un etat desastreux en fin de campagne, en raison des importations massives de l'hemisphere Sud, avec comme consequence des pertes allant de 10 000 a 25 000 F par hectare de pommiers pour l'exercice 1987-1988 fortement deficitaire en volume (- 21 p 100 par rapport a une annee normale), dans un contexte europeen excedentaire, d'ou une faible remuneration du produit. La campagne 1988-1989 se presente sous des auspices defavorables. En effet, les conditions climatiques exceptionnellement humides du printemps, auxquelles sont venues s'ajouter des pluies de boue de sable d'origine saharienne ont affecte l'epiderme des fruits et ont entraine un veritable sinistre qualitatif. Toute la production du sud de la France, et en premier lieu celle de la Provence, connait un taux de « russeting » record, quels que soient les efforts deployes par les producteurs dont la technicite ne peut etre mise en cause. Le contexte est aggrave par les estimations de recolte au niveau europeen (Europe des Douze) de 9 000 000 de tonnes (contre 7 000 000 de tonnes en 1987). Devant cette situation, les producteur vont etre dans l'obligation d'effectuer des retraits avec un volume jamais realise a ce jour, car ils devront orienter de 40 p 100 a 50 p 100 de leur production vers le retrait. Il est important de rappeler qu'ils attaquent cette campagne pommes apres une campagne poires, ou certes les prix payes a la production sont d'un bon niveau, mais malheureusement avec 50 p 100 de recolte en poires Guyot et 10 a 20 p 100 de recolte en poires William's, les producteurs n'arriveront pas a equilibrer leurs comptes d'exploitation. Si le marche de la peche s'est redresse a ce jour, 70 p 100 de la production provencale a ete mise en marche en juin et juillet ou les cours ont ete catastrophiques (- 2,00 francs par rapport a 1986 et 1987) ; de plus les violents orages du mois de mai ont devaste les recoltes de cerises. Tous ces evenements vont mettre en peril la survie des structures. Si les stations font les retenues necessaires pour equilibrer leurs charges, compte tenu de la faiblesse des tonnages qui pourront etre traites, leur taux sera insoutenable pour les producteurs. Si les stations au contraire ne font pas ces retenues, de toute evidence elles vont se trouver devant des problemes financiers insurmontables. Le meme probleme existe pour les salaries d'exploitation, de stations fruitieres, les transports, les fabricants d'emballages En fait, ce n'est pas moins de 70 p 100 de l'activite de la region qui sont touches. C'est donc un veritable sinistre economique qui atteint la region Provence-Alpes-Cote d'Azur, qui aura des repercussions, non seulement sur la pomme, mais sur l'ensemble de l'activite fruitiere et de l'agriculture regionale. Il lui demande de bien vouloir envisager des mesures urgentes afin d'assurer un revenu decent aux producteurs.

Données clés

Auteur : M. Vachet L�on

Type de question : Question écrite

Rubrique : Fruits et legumes

Ministère interrogé : agriculture et forêt

Ministère répondant : agriculture et forêt

Date :
Question publiée le 29 août 1988

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