Entreprises
Question de :
M. Labarr�re Andr�
- Socialiste
M Andre Labarrere attire l'attention de M le Premier ministre sur les risques qu'il y aurait a consentir aux entreprises publiques la possibilite d'augmenter leurs fonds propres, sans que celles-ci s'engagent clairement sur leurs objectifs industriels et sociaux. En effet, la presse a recemment fait etat de la volonte du president-directeur general de Pechiney de renforcer sa capitalisation. Pechiney souhaiterait, ainsi, pouvoir disposer de cinq milliards de francs. Ce souci financier doit, aujourd'hui, etre l'occasion pour l'Etat, principal actionnaire de Pechiney, de mettre a plat l'ensemble des questions financieres mais aussi industrielles non encore resolues par la direction de ce groupe. Il en va ainsi de l'avenir de l'usine de Nogueres, unite d'electrolyse, qui au terme du contrat de plan de 1984 devait etre modernisee et maintenue. L'Etat, en contrepartie, procedait alors a d'importantes dotations en capital. Le 10 juillet 1986, le nouveau president de Pechiney annoncait cependant la fermeture de l'usine de Nogueres, celle-ci devant intervenir en 1991. Cette decision, prise sans concertation, est en contradiction avec ledit contrat de plan et les nombreuses assurances donnees par les directions de Pechiney qui se sont succede depuis 1982. Ajoutons que, depuis ce 10 juillet 1986, aucun plan industriel n'a ete propose comme alternative a la fermeture de cette unite. Aussi, en accord avec les salaries de Pechiney et l'ensemble des elus bearnais, il lui demande de veiller a ce que ce debat financier donne lieu a un echange plus large, et notamment portant sur l'avenir industriel de Pechiney.
Auteur : M. Labarr�re Andr�
Type de question : Question écrite
Rubrique : Chimie
Ministère interrogé : Service du Premier Ministre
Ministère répondant : industrie et aménagement du territoire
Date :
Question publiée le 12 septembre 1988