Credit agricole
Question de :
M. Herv� Edmond
- Socialiste
M Edmond Herve appelle l'attention de M le Premier ministre sur le mouvement de desertification des zones rurales d'Ille-et-Vilaine, qui s'intensifie avec la fermeture des permanences du Credit agricole dans de nombreuses communes. Les elus, responsables economiques ou associatifs, ne peuvent rester indifferents devant une telle mesure, alors qu'ils doivent consacrer des efforts considerables pour maintenir ou developper la population a son niveau. Comment accepter que leur travail soit reduit a neant par la suppression d'une animation et d'un service vitaux ? Le succes du Credit agricole, devenu grande banque mondiale, repose sur la volonte de ses anciens responsables de se rapprocher toujours davantage de l'usager, de l'agriculteur, de la ruralite. Pourquoi aujourd'hui accompagne-t-il le mouvement qui vide nos campagnes de leur substance vive ? Le cout social, le cout economique du « demenagement du territoire » seront bien plus eleves que les maigres benefices tires d'une operation repondant a une pseudo-logique de rentabilisation. Ne s'agissant pas d'une affaire strictement privee ne relevant que du Credit agricole, il lui demande de rester attentif a ce probleme, d'interpeller le Credit agricole, qui dispose d'un quasi-monopole en zone rurale, dans le cadre de la politique de l'amenagement du territoire qu'il compte mettre en oeuvre.
Auteur : M. Herv� Edmond
Type de question : Question écrite
Rubrique : Banques et etablissements financiers
Ministère interrogé : Service du Premier Ministre
Ministère répondant : économie, finances et budget
Date :
Question publiée le 19 septembre 1988