Question de : M. Millet Gilbert
- Communiste

M Gilbert Millet appelle l'attention de M le ministre d'Etat, ministre de l'education nationale, de la jeunesse et des sports sur la prochaine rentree scolaire dans le Gard. Dans l'enseignement prescolaire public, alors que soixante-quinze classes supplementaires seraient au minimum necessaires, neuf seulement seront ouvertes et huit seront fermees. Dans l'enseignement primaire public, trente et une classe seront ouvertes, mais douze fermetures sont prevues dans les ecoles suivantes : Cendras : La Blaquiere ; Valliguieres ; La Grand-Combe : Champclauson et Trescol ; Saint-Martin-de Valgalgues : La Vabreille ; Caissargues : Clos Mirman ; Saint-Gilles : Sabatot ; Villeneuve-les-Avignon : Montolivet ; Aramon ; Ales : Paul-Langevin (deux classes) ; Calstelnau-Valence. Ainsi dix-neuf postes seulement seront crees pour une prevision d'effectifs en hausse de 918 eleves (soit un enseignant pour quarante-huit eleves). Dans la quasi-totalite des ecoles ou la moyenne par classe depasse vingt-cinq eleves, les conditions de travail vont encore s'aggraver, tandis que dans les zones d'education prioritaire, les projets educatifs et pedagogiques seront compromis. Dans les colleges publics, les services de l'education nationale ont programme la suppression de cinquante-huit postes d'enseignant (PEGC ou certifies), 60 heures supplementaires, quatre postes d'agent de service, quatre postes de surveillant et un poste de documentaliste et l'ouverture de quinze postes seulement d'enseignant. S'ajoutant aux suppressions de ces dernieres annees (- 132 postes en quatre ans), ces mesures vont accentuer la precarisation des conditions de vie et d'enseignement dans ces etablissements qui auront moins de moyens pour realiser le dedoublement des classes en vue des travaux diriges et des travaux pratiques, pour assurer des disciplines telles que les langues vivantes, la technologie, le dessin, la musique, l'education physique et sportive, et pour apporter un soutien pedagogique aux eleves en difficulte. Il eleve une vive protestation contre ces orientations qui aggravent la selection sociale et mettent en peril notre systeme educatif. En reduisant de 40 milliards les credits consacres en 1988 aux depenses militaires, il est possible immediatement de donner a notre enseignement les moyens de se developper et d'assurer a toutes et tous une formation de qualite et de haut niveau. C'est pourquoi il lui demande de proposer un collectif budgetaire en complement du budget 1988 de l'education nationale.