Agences financieres de bassin
Question de :
M. Queyranne Jean-Jack
- Socialiste
M Jean-Jack Queyranne attire l'attention de M le ministre d'Etat, ministre de la fonction publique et des reformes administratives, sur les revendications exprimees par les syndicats des agences de l'eau, concernant la cessation progressive d'activite. Les six agences de l'eau placees sous la tutelle du ministere de l'environnement regroupent 1 200 agents contractuels, qui relevent d'un statut special de la fonction publique au titre des etablissements publics de l'Etat. Bien que partageant avec les fonctionnaires un certain nombre de leurs droits, ils ne beneficient plus de la cessation progressive d'activite instauree a titre provisoire par l'ordonnance no 82-297 du 31 mars 1982. Le texte dont il est question etendait le dispositif aux agents non titulaires de l'Etat et de ses etablissements publics a caractere administratif. Cette mesure a ete appliquee pendant deux ans et n'a pas ete reconduite, reservant la cessation progressive d'activite aux seuls fonctionnaires. Cette decision a ete vecue par les interesses comme une veritable injustice par rapport a leurs collegues titulaires en poste dans les agences de l'eau. Ils souhaiteraient donc que la legislation soit modifiee, grace par exemple a une extension de son domaine d'application. D'apres les indications qui lui ont ete donnees, les postes qui seraient ainsi progressivement liberes seraient en majorite peu qualifies, et donc susceptibles d'etre occupes par les actuels contrats emploi solidarite qui pourraient ainsi acceder a l'emploi. La mesure concernerait en outre peu d'agents : a titre d'exemple, pour l'agence Rhone-Mediterranee-Corse, une personne pourrait en beneficier en 1993 et trois en 1994. Sur l'ensemble des agences, le pourcentage pourrait etre estime a 3 a 4 p 100 des agents. Les incidences budgetaires seraient faibles puisque les agences de l'eau disposent d'une autonomie financiere. La masse salariale previsionnelle pour l'ensemble des agences sera de l'ordre de 250 millions pour 1993. Sur la base d'un travail a mi-temps, paye a 80 p 100, les indemnites exceptionnelles fixees par les textes a 30 p 100 du traitement indiciaire a temps plein representeraient environ 0,6 p 100 de la masse salariale. Cette extension de la cessation progressive d'activite contribuerait a la politique de developpement du temps partiel qui permet un meilleur partage du travail. Il lui demande donc quelles suites il entend donner a ces revendications, et a quelle echeance.
Auteur : M. Queyranne Jean-Jack
Type de question : Question écrite
Rubrique : Eau
Ministère interrogé : fonction publique et réformes administratives
Ministère répondant : fonction publique et réformes administratives
Date :
Question publiée le 4 janvier 1993