Sauvetage en mer
Question de :
M. Garrec Ren�
- Union pour la démocratie française
M Rene Garrec attire l'attention de M le secretaire d'Etat a la mer sur la situation delicate de la Societe nationale de sauvetage en mer. Le concours previsionnel envisage, d'un montant de 9,5 MF, fait apparaitre une baisse sensible de l'ordre de 19 p 100 par rapport a l'enveloppe de 1992 et surtout exprime un retrait important de l'Etat dans sa mission essentielle de surveillance et de sauvetage en mer. Dans la region de Basse-Normandie, l'action des differentes stations SNSM, de la baie de Seine a la Manche-Ouest, est tout a fait exemplaire et entre normalement dans les moyens d'intervention en mer de la prefecture maritime de la Manche et de la mer du Nord et du CROSS de Jobourg. De plus, par sa situation et l'importance du trafic en Manche, la Basse-Normandie maritime paie encore chaque annee un lourd tribut dans la triste liste des naufrages et perdus en mer. Dans un environnement souvent hostile (courants, hauts-fonds, epaves et conditions climatiques), la Manche, d'une largeur de 18 a 140 milles avec quelque 700 millions de tonnes de marchandises, enregistre a elle-seule pres de 20 p 100 du trafic maritime mondial, sans omettre, en periode estivale, la densite croissante d'activite nautiques cotieres. Dans ce contexte, le conseil regional de Basse-Normandie est intervenu pour renforcer la securite en Manche par une participation significative au renouvellement de la flottille SNSM, l'equipement des stations du littoral, la formation permanente des equipages, la campagne annuelle d'information en Manche menee avec la prefecture maritime de la Manche et de la mer du Nord ainsi que pour la peche artisanale l'acquistion de balises de detresse et de combinaisons de survie. Dans toutes ces interventions, la part de l'Etat, et notamment dans les concours SNSM, apparait de moins en moins equilibree par rapport a celle des collectivites territoriales et, en particulier, des regions maritimes dont la securite en mer n'est pas explicitement de leur competence. Sans chercher nullement a minimiser le role indispensable de l'Etat en mer, ne serait-il pas urgent de maintenir le potentiel de sauvetage sur le littoral francais en reconduisant simplement les subventions de la SNSM en 1993 a leur niveau de 1992. Connaissant sa determination pour l'affirmation de la vocation maritime de notre pays, il lui demand de bien vouloir reconsiderer le concours financier octroye a la SNSM.
Auteur : M. Garrec Ren�
Type de question : Question écrite
Rubrique : Mer et littoral
Ministère interrogé : mer
Ministère répondant : mer
Date :
Question publiée le 18 janvier 1993